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Christophe Lutundula avertit Kabila : "La collusion avec une puissance étrangère est une trahison"

En tête-à-tête
En tête-à-tête © France 24

Christophe Lutundula Apala, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), a accordé un entretien à France 24. Fin mars, des personnalités proches de l’ex-président Joseph Kabila sont apparues aux côtés du M23, un groupe rebelle soutenu par Kigali. "Le code pénal condamne la collusion avec une puissance étrangère", a rappelé Christophe Lutundula, s’adressant à Joseph Kabila ainsi "qu’à tout autre Congolais".

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"Ancien chef d’État ou non, il y a les lois de la République", a insisté le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RD Congo sur le plateau de France 24.

Le 28 mars, le M23 a tenu une réunion où trois personnalités liées à l'ancien président Joseph Kabila sont apparues aux côtés de Corneille Nangaa. Or, cet homme est désormais à la tête d’une plateforme politico-militaire codirigée par le groupe rebelle du M23, dénommée Alliance du fleuve Congo (AFC). 

"Il y a des collusions internes vis-à-vis de ce mouvement que le Rwanda est en train de monter" s’inquiète le chef de la diplomatie congolaise. "Chacun sait ce qu’il fait", commente-t-il aussi, à l’intention de Joseph Kabila.

Christophe Lutundula appelle à mettre fin à "l’impunité" du Rwanda, que les autorités congolaises tiennent pour principal responsable des violences qui règnent dans la région du Nord-Kivu : "Ne pas sanctionner" (le Rwanda) revient "à l’encourager", et est "contraire au droit international" 

Une rencontre entre présidents rwandais et congolais à l'horizon ?

Le chef de la diplomatie congolaise se réjouit toutefois d’un "frémissement" français et américain : Paris et Washington "ont non seulement dénoncé, mais mis en place des sanctions".

Christophe Lutundula Apala a affirmé qu’une rencontre avec son homologue rwandais, Vincent Burita "devra avoir lieu", les deux hommes s’étant déjà rencontrés le 21 mars.

Ces rencontres entre ministres sont supposées ouvrir la voie à une entrevue entre les chefs d’État des deux pays. "Le principe d’une rencontre entre Paul Kagamé et Felix Tshisekedi a été accepté" affirme Christophe Lutundula Apala, sans donner de date.

Mais le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais demeure "une condition essentielle", répète Christophe Lutundula Apala : "Nous n’accepterons jamais l’infamie de négocier sous occupation."

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