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Présidentielle au Sénégal : "Dîtes désormais « Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye »"

Bassirou Diomaye Faye élu président du Sénégal dès le premier tour
Bassirou Diomaye Faye élu président du Sénégal dès le premier tour © France 24

A la Une de la presse, ce mardi 26 mars, la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle sénégalaise. L'opposant l’a emporté dès le premier tour, dimanche. La multiplication des atteintes à la liberté de la presse dans la Tunisie de Kaïs Saïed. Le débat, en France sur la taxation des "superprofits" pour réduire le déficit public. Et les communes de moins de 2000 habitants vent debout contre l’obligation de donner des noms à chacune de leur rue et des numéros à chaque habitation.

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A la Une de la presse sénégalaise, la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle. Le candidat du principal parti d’opposition l’a emporté dès le premier tour, dimanche. "Dîtes désormais «son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye »", titre ce matin La Voix Plus. L’opposant de 44 ans, à peine sorti de prison et encore inconnu il y quelques mois, devient le cinquième président de la République du Sénégal. Un président qui a déjà présenté ses principaux chantiers pour les mois à venir et annoncé un gouvernement "composé de Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora", d’après le journal Enquête, qui cite la réconciliation nationale, la refondation des institutions et l’allègement du coût de la vie parmi ses chantiers "prioritaires". Walf Quotidien, autre journal sénégalais cite encore, de son côté, la lutte contre la corruption.

Cette élection est saluée par la presse ouest-africaine. Le Djély, site d’info guinéen, souligne "la jolie exception sénégalaise" dans une Afrique de l’ouest en proie aux coups d’Etat et exprime son "soulagement" et même sa "fierté" face à la décision d’Amadou Ba, le dauphin du président sortant Macy Sall, de reconnaître sa défaite. Plus lyrique, le site d’info burkinabé Wakat Sera va jusqu’à comparer Bassirou Diomaye Faye à "Madiba", le surnom de feu Nelson Mandela. Le nouveau président, "passé de la prison au Palais présidentiel, autrement dit, de la roche tarpéienne au Capitole" : pour Le Pays, la victoire du candidat du Pastef au premier tour ressemble surtout "à un vote-sanction des Sénégalais contre l’arbitraire" et les "turpitudes" du président sortant Macky Sall.

Beaucoup de réactions aussi dans la presse européenne, française notamment. Le journal suisse Le Temps évoque "une victoire pour la démocratie" et "la soif de changement" de la population, que le nouveau président devra "apaiser" et "réconcilier". Le quotidien français Libération fait état de la "liesse" des Sénégalais, et du "bilan controversé" de Macky Sall, qui aurait "plombé" la candidature d’Amadou Ba. Dans un entretien au Monde, le politologue le  Gilles Olakounlé Yabi, confirme que la victoire de Bassirou Diomaye Faye est surtout "l’expression d’un profond sentiment d’exaspération vis-à-vis de la gouvernance de Macky Sall".

Le Monde alerte, par ailleurs, sur les multiples atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans la Tunisie de Kaïs Saïed. Le quotidien explique qu’un décret-loi, promulgué par le président en septembre 2022, officiellement pour lutter contre la diffusion de "fausses informations et rumeurs mensongères", a entraîné, depuis, des poursuites contre plusieurs journalistes et blogueurs. Ce texte, qui prévoit jusqu’à 10 ans de prison et une amende de près de 15 000 euros est notamment utilisé pour justifier les poursuites contre le journaliste Mohamed Boughalleb, actuellement en garde à vue "pour s’être interrogé sur la gestion des deniers publics par le ministère des Affaires religieuses", d’après Jeune Afrique. Le magazine parle d’une stratégie du pouvoir pour "augmenter la pression" et "briser la résistance des fortes têtes".

Un mot, également, du débat, en France sur le déficit public, dont le chiffre officiel est annoncé ce matin. Le Huffington Post évoque des discussions tournant au "concours Lépine", le concours des inventeurs - du moins, du côté des oppositions, puisque le gouvernement, à commencer par le ministre de l’Economie et des Fiances Bruno Le Maire, s’oppose toujours au principe d’une taxe pour les entreprises réalisant des "superprofits" ou versant des "superdividendes". D’après Libération, l’idée commence toutefois à faire son chemin chez certains élus de la majorité, alors que la grande majorité des Français en serait déjà convaincue, à en croire un sondage publié par le journal - d’après lequel 65% des personnes interrogées plébiscitent une taxe temporaire sur les superprofits ou encore, se disent favorables à un nouvel impôt sur la fortune, à 52%.

Les Français, dont une partie est vent debout contre l’obligation, pour les communes de moins de 2000 habitants de donner, désormais, des noms à chacune de leur rue et des numéros à chaque habitation. D’après Le Figaro, l’objectif est de "mieux localiser les habitations pour la fibre optique", d’aider les livreurs à s'y retrouver pour remettre les colis et surtout de faciliter la tâche des secours pour trouver la bonne adresse en cas d'intervention urgente. "Quand on nous dit, en pleine nuit : "c'est la maison du hameau qui a les volets verts", ce n'est pas simple d'arriver rapidement!", défend le porte-parole de la Fédération des sapeurs-pompiers. Le problème, c’est que ce changement a pour conséquence de faire disparaître les noms des lieux-dits, des noms d’usage parfois ancestraux, auxquels les habitants sont souvent très attachés, en particulier en Bretagne, où les défenseurs du breton sont particulièrement remontés, certains dénonçant même une "débretonnisation des campagnes". À Telgruc-sur-Mer, dans le Finistère, les habitants ont par exemple vu disparaitre certains de leurs noms de rue  au profit d'une incongrue "rue du Pélican". "Comme s'il y avait des pélicans en Bretagne!", se désole un certain Hervé Gwegen.

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