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Attentat de Moscou : "La farce de la politique sécuritaire du Kremlin"

La politique sécuritaire du Kremlin critiquée après l'attentat du Crocus City Hall de Moscou
La politique sécuritaire du Kremlin critiquée après l'attentat du Crocus City Hall de Moscou © France 24

A la Une de la presse, ce lundi 25 mars, les réactions à l’attentat de Moscou, vendredi soir. L’attaque, qui a fait au moins 137 morts et a été revendiquée par l’organisation Etat islamique, fait craindre une résurgence des attentats de masse sur le sol européen. Aussi à la Une : l’arrestation des commanditaires présumés de l’élue de gauche Marielle Franco, assassinée à Rio de Janeiro en mars 2018.

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A la Une de la presse, les réactions à l’attentat de Moscou, vendredi soir, qui a fait au moins 137 morts. D’après le site d’opposition russophone Meduza, quatre hommes accusés d’être les auteurs de cette attaque, ont été placés hier en détention par un tribunal de Moscou. Ces quatre prévenus présentaient des signes évidents de torture, l’un ayant l’oreille coupée, un autre le visage contusionné et un autre encore, a été amené inconscient sur un brancard. D’après les autorités russes, qui n’ont toujours pas mentionné la revendication du groupe Etat islamique, ces quatre hommes auraient été arrêtés alors qu’ils se dirigeaient "vers la frontière russo-ukrainienne". Des explications balayées par l’opposant russe Gary Kasparov, aujourd’hui exilé, et récemment placé sur la liste des personnes déclarées "terroristes et extrémistes". Dans une tribune publiée par le quotidien américain Wall Street Journal, Kasparov prévient qu’il "ne faut pas croire" le Kremlin - dont la seule préoccupation serait d’"exploiter au maximum cette crise, au niveau national et international", au lendemain du simulacre de présidentielle qui a maintenu Vladimir Poutine au pouvoir. Le Kremlin, dont cette attaque expose la "faillite" sécuritaire, selon The Moscow Times. Le quotidien anglophone indépendant juge pour sa part "ridicule" "la présence sécuritaire visible" à Moscou, où "l’apparence superficielle de la force ne garantit pas, en réalité, la sécurité des personnes".

L’attentat du Crocus City Hall de Moscou est aussi à la Une des quotidiens français. La Croix voit la Russie entre "le deuil et le déni", avec une majorité des Russes croyant à la culpabilité des Ukrainiens. Une réaction alimentée par Vladimir Poutine en personne, d’après Le Figaro. Le journal étrille lui aussi les forces de renseignement et sécurité russes, "spectaculairement défaillantes pour un État policier qui fiche tous ses citoyens et traque la moindre parole de travers". Des services obnubilés par l’Ukraine, au point de refuser d’écouter la mise en garde de leurs homologues américains, traitée comme une "intimidation". Le Figaro, qui évoque "la tentation" de Vladimir Poutine de s’en tenir à "l’unique et commode ennemi, l’occident antirusse et son bras armé, le régime ukrainien "nazi"", estime que Vladimir Poutine, fait face à la nécessité de "prendre une décision fatidique pour l’avenir de son pays : soit rester dans cette fantasmagorie, soit accepter la réalité, plus complexe, dans laquelle Moscou se retrouve à la même enseigne que Paris ou New York".

La France a relevé, hier, soir, le plan Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat, et Libération s’inquiète d’un possible "retour" des attentats de masse en Europe, notamment en France, où les Jeux olympiques débutent dans 4 mois. D’après Libé, les services de renseignement européens, "suivent de près" la résurgence du groupe Etat islamique et de sa filiale au Khorassan, en Asie centrale, qui a déjà frappé deux fois en deux mois et demi, vendredi dernier, mais également début janvier, avec un attentat anti-chiite, qui a fait près de 100 morts à Kerman, en Iran.

Le Monde explique que le retour des Taliban à Kaboul, à l’été 2021, a réduit le champ d’action du groupe Etat islamique en Afghanistan, mais que l’organisation a essaimé, depuis, dans les pays du nord de l’Afghanistan, en particulier au Tadjikistan. Le journaliste de France 24 Wassim Nasr, cité par Le Figaro, rappelle, de son côté, que le groupe Etat islamique, a de nombreux griefs contre la Russie, "ancienne adversaire en Afghanistan et en Tchétchénie, alliée de Bachar el-Assad en Syrie, et aujourd’hui face à l’EI au Sahel".

Pour ce qui est de la Syrie, The Wall Street Journal alerte sur l’existence d’une "bombe à retardement" et d’une possible "résurgence" du groupe Etat islamique dans les camps de détention et de réfugiés syriens, notamment dans le camp d’Al-Hol, qui se trouve dans le nord-est syrien, où s’entassent toujours des centaines de familles de militants de l’organisation et où une "récente opération de sécurité" a permis de découvrir un stock d'armes, et des dizaines de membres du groupe Etat islamique.

Changement de continent. Au Brésil, trois figures de Rio de Janeiro, dont un député fédéral et l’ancien chef de la police locale, ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’être les commanditaires de l’assassinat de Marielle Franco, abattue en mars 2018. Les deux assassins présumés de la conseillère municipale, figure de la gauche carioca, avaient déjà été arrêtés en 2019, mais les commanditaires du meurtre étaient restés dans l’ombre. D’après A Folha de São Paulo, Marielle Franco aurait été tuée parce qu’elle était considérée comme "un obstacle" aux milices de Rio et à l'accaparement des terres. O Globo salue le fait que Marielle Franco "n’a jamais été oubliée, au cours des 2202 jours passés depuis son assassinat". "Ce que Marielle a donné au pays, même après sa mort, écrit le journal de Rio, c'est l'espoir que l'impunité ne finira pas par l'emporter. Même dans un État comme Rio, dominé par la pègre des milices et tous ses liens directs avec le pouvoir, l’impunité a été vaincue". "Voilà l’étendue du courage de Marielle".

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