Crise électorale au Sénégal : "C'est fini?"

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A la Une de la presse, la crise électorale au Sénégal, où le gouvernement annonce la tenue du premier tour de la présidentielle le 24 mars - mais fixé au 31 mars, par le Conseil constitutionnel. "Processus électoral : c’est fini", titre ce matin Walf Quotidien, en remerciant le Conseil constitutionnel de "sauver le Sénégal". "Les sept Sages bloquent Macky", confirme Le Quotidien, autre journal sénégalais. "Macky et le PDS dos au mur", annonce L’Enquête, en indiquant que le Conseil constitutionnel "pourrait se ranger sur la date du 24 mars".

Les derniers développements de cette crise provoquent de nombreux commentaires dans la presse africaine. "Prési, maintenant on peut voter?": Question de Wakat Sera au président Macky Sall, qui accepte donc, finalement, d'organiser le scrutin avant la fin de son mandat. Le site burkinabé juge que "le conditionnel reste (toutefois) de mise", "compte tenu du rendez-vous manqué du 25 février, date fixée au départ pour la présidentielle, mais surtout des subterfuges utilisés par le président sortant pour arracher un bonus". "Chapeau bas au Conseil" : Le Pays, quotidien burkinabé, salue la façon dont la plus haute juridiction sénégalaise "apporte la preuve qu’(elle) ne saurait être un "machin" aux mains des puissants du moment". "Si Macky Sall perd, le Sénégal, lui, engrange des points" : d’après Le Djély, les Sénégalais sont parvenus à "imposer le respect" à leurs dirigeants. "Une leçon que le successeur de Macky Sall, quel qu’il soit, aura intérêt à retenir", prévient le site d’info guinéen.

Lui s’était engagé à quitter le pouvoir avant le début du mois de février : le Premier ministre Ariel Henry est toujours empêché de regagner Haïti, où les gangs contrôlent des pans entiers du territoire. Le Nouvelliste indique que les Etats-Unis demandent à Ariel Henry, non pas de démissionner, mais "d’aller de l’avant", "pour parvenir à la création d’un Conseil présidentiel de transition qui conduira aux élections". Le journal haïtien publie un dessin montrant le Premier ministre suppliant l’oncle Sam de ne pas siffler la fin du match, de le laisser jouer les prolongations. Haïti Liberté, dont la Une d’hier évoquait "un ex-Premier ministre itinérant, sans pays", exprime son immense colère face à Ariel Henry, qu’il présente comme un "fidèle pantin de l’impérialisme occidental", qui ne rêverait "que de se maintenir au pouvoir pour éviter toute poursuite judiciaire (dans) l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse".

En Floride, où vit une importante diaspora haïtienne, The Miami Herald explique que Washington est "réticent à envoyer des forces de police, à cause de la longue histoire des interventions militaires américaines en Haïti, qui a rendu de nombreux Haïtiens méfiants à l’égard des motivations américaines". Le quotidien accuse, lui, "les grands pays d’Amérique du sud  de ne "rien faire" pour venir en aide à Haïti, et leur demande de soutenir les Etats-Unis pour pousser Ariel Henry et l'opposition à former un gouvernement d'union, afin que "davantage de pays acceptent d'envoyer des forces de police en Haïti".

Avant de vous dire à demain, un coup d’œil au South China Morning Post, qui annonce que la ville de Kyoto, au Japon, a décidé de "bannir" les touristes du célèbre quartier des geishas, ces femmes dont le métier consiste à pratiquer les arts traditionnels japonais, pour divertir leurs clients. Le journal de Hong-Kong rapporte que des touristes ont par exemple jeté la cendre de leur cigarette dans la nuque de geishas, ou volé des ornements de leur coiffure. Comment dit-on "sans gêne" en japonais ?

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