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accord de sécurité

La France annonce "jusqu'à 3 milliards d'euros" d'aide militaire supplémentaire à l'Ukraine

Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont signé, vendredi à Paris, un accord bilatéral de sécurité par lequel la France s'engage à fournir en 2024 "jusqu'à 3 milliards d'euros" d'aide militaire "supplémentaire" à Kiev. Un accord détaillé lors d'une conférence de presse commune aux deux chefs d'État, vendredi soir depuis l'Élysée.

Le président français Emmanuel Macron, à droite, et son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskyy se serrent la main après avoir signé un accord, vendredi 16 février 2024 au palais de l'Élysée à Paris.
Le président français Emmanuel Macron, à droite, et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky se serrent la main après avoir signé un accord, vendredi 16 février 2024 au palais de l'Élysée à Paris. © Thibault Camus, AP
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Il s'agit de la troisième visite de Volodymyr Zelensky à Paris depuis le début de la guerre en Ukraine. Le président ukrainien a signé avec Emmanuel Macron un accord bilatéral de sécurité entre Paris et Kiev, qui fait suite aux engagements pris par la France lors du sommet de l'Otan en juillet dernier.

Dans ce texte, la France s'engage à fournir en 2024 "jusqu'à 3 milliards d'euros" d'aide militaire "supplémentaire" à Kiev, après un soutien qu'elle chiffre à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023.

"Notre engagement à vos côtés ne faiblira pas", a affirmé Emmanuel Macron lors d'une conférence commune avec Volodymyr Zelensky, vendredi soir. "Il inscrit non seulement notre soutien dans la durée, mais aussi dans une démarche collective puisque le Royaume-Uni et l'Allemagne ont déjà conclu un accord comparable".

"Complémentarité" des accords

"Nous sommes déterminés à faire échec, à vos côtés, à la guerre d'agression de la Russie", a poursuivi le président français, alors que la guerre en Ukraine entrera fin-février dans sa troisième année.

L'accord prévoit "la fourniture d'une assistance globale à l'Ukraine" pour "le rétablissement de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues", "la dissuasion active et les mesures à prendre face à toute nouvelle agression" de la Russie, ainsi qu'un "soutien" à l'adhésion de Kiev à l'Union européenne et à "l'interopérabilité avec l'Otan".

"La France confirme que la future adhésion de l'Ukraine à l'Otan constituerait une contribution utile à la paix et à la stabilité en Europe", stipule aussi ce nouveau pacte.

Avant sa visite à Paris, Volodymyr Zelensky s'est rendu en Allemagne où il a signé un accord de sécurité "historique" avec le chancelier Olaf Scholz. "Les accords se complètent, et c'est dans cette complémentarité qu'il y a une utilité pour l'Ukraine", a déclaré Emmanuel Macron, tandis que son homologue ukrainien a affirmé que les accords avec Paris et Berlin donneront "une impulsion aux États-Unis".

Interrogé par une journaliste ukrainienne, le président français a confirmé devant Volodymyr Zelensky qu'il ira en Ukraine "avant la mi-mars".

"Changement de posture de la Russie"

 

Lors de son discours, Emmanuel Macron a dénoncé un "changement de posture" de la Russie qui "exige un sursaut collectif" de l'Europe comme de la communauté internationale, citant notamment les cyberattaques et les craintes sur un déploiement d'armes dans l'espace.

"Le régime du Kremlin a agressé, il y a deux ans, l'Ukraine, pays européen. Le régime du Kremlin a intensifié et durci ses agressions contre notre pays sur le plan de la désinformation et sur le plan cyber. Et ce sont des formes de conflictualité", a égrainé le chef de l'État. 

"La Russie de Vladimir Poutine est devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde", a-t-il encore dénoncé. 

"Très clairement, il y a besoin d'un sursaut européen, mais plus largement de nos alliés, de nos partenaires et de la communauté internationale", a insisté le président français.

"Si on voit les choses advenir, si on voit une nouvelle phase s'ouvrir, nous devons avoir la lucidité d'ouvrir une phase de réflexion stratégique et opérationnelle nouvelle. C'est ce que souhaite la France", a encore appelé Emmanuel Macron.

Faisant référence aux "inquiétudes exprimées par ces derniers jours sur le possible déploiement par la Russie d'armes nucléaires dans l'espace", Emmanuel Macron a estimé que "la Russie doit sans tarder donner des explications". Il a ajouté que Moscou avait "franchi plusieurs seuils" dans ses cyberattaques, y voyant "une volonté d'agression". 

 

Réagissant à la mort d'Alexeï Navalny, vendredi dans la prison dans laquelle il était incarcéré en Arctique, Emmanuel Macron a de nouveau salué la "mémoire" de l'opposant russe.

"Je pense ce soir à son épouse, à sa famille, lui qui dément le déclin du courage contre lequel nous mettait en garde (Alexandre) Soljenitsyne", a déclaré le chef de l'État français depuis l'Élysée.

Sa mort dit selon lui "la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant", à un mois des élections présidentielles en Russie qui devraient sans surprise acter la réélection du chef du Kremlin, notamment après l'invalidation par la commission électorale de la candidature du seul opposant à son offensive en Ukraine, Boris Nadejdine.

"Une forme d'impunité s'est installée. Tuer un opposant, ils le font, interdire les autres candidats, ils le font. Je vois cela comme un révélateur", a encore critiqué Emmanuel Macron, la mine grave.

Avec AFP.

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