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À Kansas City, un mort et 21 blessés dans une fusillade lors de la parade du Super Bowl

Trois personnes ont été interpellées après une fusillade qui a fait au moins un mort et 21 blessés, mercredi, lors de la parade célébrant la victoire des Chiefs au Super Bowl, à Kansas City dans le Missouri. Après le drame, le président Joe Biden a réitéré son appel à légiférer sur les armes à feu. 

Les forces de l'ordre et le personnel médical interviennent après une fusillade lors du défilé de la victoire du Super Bowl, le 14 février 2024 à Kansas City.
Les forces de l'ordre et le personnel médical interviennent après une fusillade lors du défilé de la victoire du Super Bowl, le 14 février 2024 à Kansas City. © Jamie Squire, AFP
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De la joie aux larmes. Une fusillade lors de la parade mercredi 14 février à Kansas City célébrant la victoire des Chiefs au Super Bowl a fait au moins un mort et 21 blessés, a annoncé le chef des pompiers de cette ville du Missouri, dans le centre des États-Unis.

Huit patients dont la vie était en danger ont été transportés à l'hôpital dans les 10 minutes suivant les tirs, a indiqué le chef Ross Grundyson lors d'une conférence de presse. Stacey Graves, la cheffe de la police de Kansas City, a précisé que trois personnes en tout avaient été interpellées en lien avec ces tirs.

L'hôpital pédiatrique Children's Mercy avait indiqué plus tôt à l'AFP traiter 12 blessés venant du rassemblement, dont 11 enfants. "Neuf ont des blessures causées par arme à feu", a détaillé une porte-parole de l'établissement.

Des dizaines de milliers de personnes célébraient les Chiefs, qui ont défilé dans les rues de Kansas City pour fêter leur victoire dimanche au Super Bowl, la grand-messe annuelle du football américain. Le traditionnel convoi d'autobus à impériale a remonté le Grand Boulevard vers la gare de Union Station.

Les tirs ont eu lieu près du parking de la gare alors que la parade touchait à sa fin. "Je pensais que c'était des feux d'artifice", a témoigné John O'Connor auprès du quotidien The Kansas City Star, expliquant avoir entendu "entre 15 et 20 tirs dans un bref laps de temps".

"Insensé"

Dans un communiqué, les Kansas City Chiefs se sont dit "attristés" et ont condamné un "acte de violence insensé", précisant que tous leurs joueurs, entraîneurs et membres du personnel, ainsi que leurs familles étaient en sécurité. Patrick Mahomes, le quarterback star des Chiefs, a dit "prier pour Kansas City" dans une publication sur X.

Selon le maire de Kansas City, Quinton Lucas, les autorités ont été en contact avec la Maison-Blanche, qui a offert l’aide de l’État fédéral. "Avec Jill, nous prions pour ceux tués et blessés aujourd’hui à Kansas City, et pour notre pays afin qu’il trouve la détermination de mettre fin à cette épidémie insensée de violence par arme à feu qui nous déchire", a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué.

Les États-Unis paient un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur leur territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès. Le pays compte davantage d'armes individuelles que d'habitants : un adulte sur trois possède au moins une arme et près d'un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.

La conséquence de cette prolifération est le taux très élevé de décès par arme à feu aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.

"Menace"

Le maire de Kansas City, qui était présent avec sa famille lors de la parade, a dit être "en colère". Une parade pour célébrer une victoire au Super Bowl, "c'est un jour dont beaucoup de gens espèrent se souvenir pour le reste de leur vie; et ce dont ils ne devraient pas avoir à se souvenir, c'est de la menace posée par la violence par arme à feu", a déclaré Quinton Lucas lors d'une conférence de presse.

Environ 49 000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45 000 en 2020, qui était déjà une année record. Cela représente plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié sont des suicides. Ce sont toutefois les fusillades à nombreuses victimes qui marquent le plus les esprits, tout en illustrant le fossé idéologique séparant les conservateurs et les progressistes sur la question de comment prévenir de telles tragédies.

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L'histoire américaine récente est en effet jalonnée de tueries, sans qu'aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l'abri. Mercredi, des tirs à l'extérieur d'un lycée d'Atlanta en Géorgie (sud) ont ainsi fait quatre blessés parmi les élèves. Ceux-ci ont été emmenés à l'hôpital, sans que leurs vies ne soient en danger.

Le Congrès des États-Unis n'a pas adopté de loi ambitieuse, nombre d'élus étant sous l'influence de la puissante National Rifle Association (NRA), le premier lobby américain des armes. De fait, dans un pays où la possibilité de détenir une arme à feu est considérée par des millions d'Américains comme un droit constitutionnel fondamental, les seules avancées législatives récentes restent marginales, comme la généralisation des contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant tout achat d'arme.

Avec AFP

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