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Alioune Tine : "Il faut libérer Ousmane Sonko pour permettre un dialogue politique au Sénégal"

Tête-à-Tête
Tête-à-Tête © France 24

Dans un entretien accordé à France 24, Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center et vétéran de la lutte pour les droits de l’homme, exhorte le président sénégalais, Macky Sall, à libérer les opposants politiques emprisonnés, et notamment Ousmane Sonko, afin d’engager un véritable dialogue, susceptible de calmer les tensions et de créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale.

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"Il faut créer des conditions objectives, subjectives et politiques qui permettent le dialogue et ces conditions sont la libération de Sonko, la libération de Diomaye, la libération de tous les détenus politiques qui participent effectivement au dialogue de façon libre", déclare Alioune Tine, fondateur de l’Afrikajom Center, sur France 24. "Il faut aller vers ce qu’on peut appeler la réconciliation entre les Sénégalais. On ne peut pas réconcilier les Sénégalais tant que Sonko et les autres détenus politiques sont en prison. Il faut les sortir, qu’ils participent au dialogue politique, si vraiment on veut un dialogue inclusif et sincère. C’est cela, la voie qu’il faut prendre avec courage". 

Celui qui est aussi expert indépendant auprès des Nations unies sur les droits de l'homme estime que la décision de reporter la présidentielle au Sénégal plonge le pays dans l’inconnu. Selon lui, les protestations nationales et internationales ont totalement isolé le président Macky Sall.

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Alioune Tine regrette, par ailleurs, que ce geste ait poussé le Sénégal parmi les pays victimes de coups d’État ou de manœuvres, afin de prolonger les mandats présidentiels. Il confie avoir été surpris de la décision de reporter le scrutin, jugeant que cette dernière est avant tout motivée par la peur du président de voir le camp de l’opposant Ousmane Sonko l’emporter.

Afin de sortir de la crise, Alioune Tine appelle le président à libérer les prisonniers politiques actuellement derrière les barreaux et à laisser les manifestations pacifiques se dérouler dans le pays. Il suggère aussi au président de quitter le pouvoir au terme de son mandat, le 2 avril, et d’organiser une période de transition jusqu’à l'élection présidentielle désormais fixée au 15 décembre 2024.

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