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Report de la présidentielle au Sénégal : "La démocratie est-elle menacée?"

La décision de reporter sine die la présidentielle sénégalaise contestée
La décision de reporter sine die la présidentielle sénégalaise contestée © France 24

A la Une de la presse, ce lundi 5 février, la décision du président sénégalais Macky Sall de reporter la présidentielle du 25 février et la répression de la manifestation de ses opposants, hier, à Dakar. La poursuite de la mobilisation des agriculteurs européens, en Espagne et en Allemagne, notamment. Un vote contre les SUV à Paris. Et le retour des dos argentés en Ouganda.

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A la Une de la presse africaine, la décision du président sénégalais Macky Sall de reporter la présidentielle du 25 février. La manifestation de ses opposants, hier, à Dakar a été réprimée. 

Perçue comme une "manœuvre politique" par ses opposants, qui estiment que Macky Sall tente de "jouer les prolongations pour mettre de l’ordre dans (son) camp", dont le candidat, Amadou Ba,"ne fait ni l’unanimité ni le poids pour remporter la victoire", ce report inquiète Le Pays. Le journal burkinabé, qui rappelle que le chef de l’Etat a promis de ne pas briguer de troisième mandat, évoque le "pari risqué" du président, accusé de plonger le Sénégal "dans une zone de turbulences".

L’Observateur Paalga, autre quotidien burkinabé, se demande, lui, si Macky Sall n’est pas en quête d’un "lenga", une expression en mooré, une langue du Burkina Faso, qui peut se traduire par un "bonus". "Si Macky Sall verrouille et traite avec succès son ‘’lenga’’ de bail au palais de la République, entre troisième mandat indu, coups d’Etat civils, coups d’Etat militaires, et reports calculés des élections, les peuples s’interrogeront, avec raison : à quelle démocratie se vouer?". La question taraude aussi Wakat Sera. Le site d’info burkinabé relève que le Sénégal "était déjà sous tension" avant l’annonce de ce report, notamment depuis la dénonciation d’irrégularités liées au processus électoral, les accusations de corruption contre certains juges du Conseil constitutionnel et la mise à l’écart, notamment, de l’opposant Ousmane Sonko.

Inquiétude également au Proche-Orient, où les États-Unis ont multiplié les frappes, au cours du week-end, contre leurs ennemis pro-iraniens, en Irak, en Syrie et au Yémen. Le journal émirati The National fait état d’une "alerte élevée" dans la région, alors que les Etats-Unis annoncent que ces frappes ne sont que "le début" des représailles à la mort de trois soldats américains dans une attaque revendiquée par une milice pro-iranienne. Outre ces frappes, Washington annonce de nouvelles sanctions contre Téhéran, la question étant toutefois pour quel résultat et avec quelle efficacité? The Financial Times révèle ce matin que l'Iran a utilisé deux des plus grandes banques du Royaume-Uni, la Lloyds et Santander, pour transférer secrètement des fonds à-travers la planète et échapper ainsi aux sanctions.

En France, les derniers barrages routiers des agriculteurs ont été levés, en fin de semaine dernière, après l’annonce, notamment, par le gouvernement de la "mise sur pause" du plan visant à réduire de 50 % l'utilisation de pesticides d’ici 2030. La Croix relaie les critiques, tout au long du week-end, des défenseurs de l’écologie, qui jugent que l’exécutif a "cédé" à la Fnsea, le syndicat majoritaire. Pour la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, classé à gauche, la bataille est toutefois loin d’être terminée. Dans un entretien accordé au Huffington Post, sa porte-parole, Laurence Marandola, regrette des propositions de sortie de crise jugées "insuffisantes", voire "scandaleuses". "Nous, l’urgence climatique, on a envie de la saisir à bras-le-corps : on doit travailler avec le vivant", déclare-t-elle.

Ailleurs en Europe, les agriculteurs restent mobilisés. En Espagne, où les agriculteurs se préparent à manifester pour exiger moins de "bureaucratie européenne", El Pais demande lui aussi une politique "conciliant économie et écologie". Le quotidien estime "essentiel" que l’UE réforme la PAC, la Politique agricole commune, pour "corriger la répartition inégale des subventions", dont 80% sont attribuées à 20 %, seulement, des exploitants. En Allemagne, le site d’info Tagesschau précise que le "ressentiment" des agriculteurs outre-Rhin a aussi été provoqué par la réduction prévue des subventions agricoles, à cause de la crise budgétaire.

L’Allemagne, où les agriculteurs ne sont pas les seuls à manifester, ces derniers jours. D’après Libération, des "centaines de milliers de personnes" ont encore défilé ce week-end à travers tout le pays pour protester contre la progression de l’AfD, le parti d’extrême-droite et son projet de "remigration" des étrangers. Une mobilisation "inédite depuis la chute du Mur", selon Libé - d’où le titre à la Une :"Historisch" (Historique).

La presse française revient aussi ce matin sur le vote, hier, de 54% des Parisiens, en faveur d’un "tarif spécifique pour le stationnement" des véhicules lourds de type SUV. Le Parisien annonce "un succès en demi-teinte" pour la maire de Paris, Anne Hidalgo, à l’origine de cette proposition, qui n’a mobilisé que 78 000 électeurs, soit 5% des électeurs de la capitale. Une participation en baisse par rapport au référendum sur la tout aussi épineuse question des trottinettes électriques, qui avait rassemblé plus de 100 000 habitants. Si la question ne passionne pas, visiblement, les Parisiens, elle intéresse beaucoup, en revanche, la presse étrangère, anglo-saxonne en particulier. The Financial Times présente la capitale française comme "une pionnière en matière de mobilité", avec un scrutin présenté comme un test sur la tolérance envers les "monstres sur roues". D’après le quotidien britannique, les réactions hostiles aux gros véhicules "gagnent du terrain partout en Europe", au moment-même où les SUV deviennent "de plus en plus populaires", en France et ailleurs. Aux Etats-Unis, mère-patrie du SUV, The Washington Post, qui parle d’un vote "étroitement surveillé par l’industrie automobile et les autorités municipales" de tout le continent, confirme le goût des Européens pour ce type de véhicule – près de la moitié des voitures vendues l’année dernière dans l’UE.

Avant de vous dire à demain, je vous propose de quitter les centres-villes embouteillés. En Ouganda, les autorités ont décidé de réintroduire des dos argentés, des gorilles des montagnes, une espèce menacée d’extinction il y a seulement quelques années. Mais les gorilles se reproduiraient-ils comme des lapins? Aujourd’hui, leur population, atteindrait près d’un millier d’individus, selon The Times, et leur cohabitation avec les villageois alentours pose problème. Pour le moment, aucune compensation n'est proposée si les gorilles chipent la nourriture des habitants ou endommagent leurs biens et leurs récoltes. Mais des pistes pour que bestioles et humains puissent cohabiter en bonne intelligence seraient à l’étude.

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