Affiche polémique du Christ : "Un Jésus trop efféminé?"

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A la Une de la presse, la poursuite de la mobilisation des agriculteurs en France, où les barrages sur les grandes routes autour de Paris sont maintenus.

"Le blocus s’installe" et le Courrier Picard, quotidien local indique que le Premier ministre Gabriel Attal, qui a rencontré les syndicats hier soir, "va tenter d’apporter de nouvelles réponses" au mouvement. Les agriculteurs "suspendus aux annonces du gouvernement" : La Voix du Nord, autre journal local, précise que l’exécutif promet "de nouvelles mesures, dès aujourd’hui". Des mesures détaillées lors du discours de politique générale de Gabriel Attal devant le Parlement, que Le Figaro voit "percuté par la crise agricole" et qui dit attendre la "reprise en main des commandes du pays qu’une majorité de Français exige".

Gabriel Attal est aussi attendu sur la planification écologique, censée permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Le Monde évoque un dossier "compliqué par la crise agricole", au cours de laquelle le Premier ministre a déjà annoncé "dix mesures de "simplification" dirigées contre le droit de l’environnement", selon le journal, qui cite notamment l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier. Gabriel Attal est très attendu, aussi, sur le pouvoir d’achat des classes moyennes, d’après La Croix – qui évoque "leur sentiment de vulnérabilité renforcé par l’inflation et la dégradation des services publics ".

Gabriel Attal, attendu, donc, sur la crise agricole, l’écologie, le pouvoir d’achat, mais aussi l’éducation et la santé : Libération fait mine de compatir à la tâche pour le moins lourde et compliquée qui attend le tout jeune Premier ministre : "Dur dur d’être Premier", comme dans le tube entêtant des années 90 : "Dur dur d’être un bébé".

Du côté de la presse américaine, il est toujours beaucoup question des possibles représailles de Washington après la mort, dimanche, de trois soldats américains dans une attaque de drone en Jordanie. Selon des révélations du Wall Street Journal, les Etats-Unis auraient été incapables de stopper cette attaque revendiquée par la "Résistance islamique en Irak", un mouvement pro-iranien, à cause d’une "confusion sur l’identité de drones". Le drone ennemi se serait approché de sa cible au même moment où un drone américain revenait également à sa base, un avant-poste américain en Jordanie, tout près des frontières de l'Irak et de la Syrie. D’après The Washington Post, Joe Biden préparerait "une réponse calibrée", face à "une crise arrivant au ralenti" depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Une réponse à la fois militaire et diplomatique, notamment via des discussions avec la Chine sur les attaques houthies en mer rouge, pour que Pékin fasse pression sur Téhéran. Mais aussi en favorisant les discussions entre Israël et le Hamas pour arrêter la guerre à Gaza et permettre une "désescalade" dans toute la région, en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban. The Washington Post, qui prévient que "si la guerre (entre Israël et le Hamas) ne s’arrête pas, les autres incendies (en cours dans la région) vont s’intensifier".

Incendiaire, aussi en Espagne, une affiche du Christ pour la Semaine sainte de Séville, qui enflamme les ultra-conservateurs. Présentée samedi dernier, cette affiche de l’artiste sévillan Salustiano García montre un Jésus ressuscité, torse nu et légèrement couvert au niveau de la taille par un linceul blanc. Une représentation du Christ jugée "efféminée" et "offensante" par ses détracteurs. El Mundo rapporte que près de 10 000 personnes avaient déjà signé une pétition, hier soir, demandant son retrait. Son auteur soutient, lui, qu’elle donne à voir "un Christ ressuscité, converti en un Dieu plein de majesté, de sérénité, de tendresse, et de douceur" : "si mon Christ est gay, alors que Dieu vienne le voir".

On ignore si Dieu a vu l’affiche de Salustiano Garcia, mais l’affaire, en tout cas, serait déjà parvenue aux oreilles du Vatican, selon La Razon. Le journal El Pais évoque, pour sa part, "un nouveau chapitre de l'histoire irrévérencieuse de la représentation de la nudité de la sainteté", en rappelant que "l'art regorge d'œuvres pleines de sensualité, une caractéristique qui a même été exaltée, dans le passé, par les docteurs de l'Église, mais qui pose problème aux artistes depuis des siècles" - y compris depuis le grand peintre Raphaël, dont le "Christ bénissant", un chef-d’œuvre du début du 16^ème siècle, ressemble comme deux gouttes d’eau au Christ sévillan de 2024.

A propos de résurrection. Un mot, pour terminer, de la qualification, hier soir, de la Côte d’Ivoire en quarts de finale de la CAN face au Sénégal, 5-4 aux tirs au but. Repêchée des phases de poules, l’équipe du pays hôte de cette CAN, qui affrontait le tenant du titre, a déjoué tous les pronostics et fait figure de miraculée : "Ils sont vraiment ressuscités!", s’exclame L’Avenir, qui remercie les Eléphants d’avoir "honoré la Côte d’Ivoire". "Héroïques et fantastiques Eléphants", pour Le Matin, qui dit, lui, "bravo au coaching d’Emersé Faé et de son staff" et fait état d’une "explosion de joie et de bonheur" à travers tout le pays. Le Patriote salue la prestation "éléphantesque" des Ivoiriens, félicités par le chef de l’Etat en personne, Alassane Ouattara. "Nos pachydermes n’ont pas trahi la mémoire d’Houphouët Boigny , le premier président de la Côte d’Ivoire, dixit le journal.

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