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Plus de 2 000 morts dans un puissant séisme au Maroc

Un puissant séisme ayant pour épicentre une province au sud-ouest de Marrakech a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, causant la mort de plus de 2 000 personnes, selon un bilan officiel provisoire du ministère marocain de l'Intérieur. Il s'agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.

Des travailleurs déblayent des gravats dans la ville historique de Marrakech suite à un puissant séisme au Maroc, le 9 septembre 2023.
Des travailleurs déblayent des gravats dans la ville historique de Marrakech suite à un puissant séisme au Maroc, le 9 septembre 2023. © Abdelhak Balhaki, Reuters
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L'ambassade de France au Maroc et le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris ont ouvert des cellules de crise pour répondre aux demandes de renseignement ou d’aide des ressortissants français.

Au Maroc : +212 537689900
En France : 01 43 17 51 00


Au moins 2 012 personnes ont trouvé la mort et plus de 2 059 ont été blessées dans un puissant séisme qui a dévasté le Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre, provoquant d'énormes dégâts et semant la panique à Marrakech et plusieurs autres villes, selon un nouveau bilan officiel du ministère de l'Intérieur.

Le séisme a causé l'effondrement de plusieurs bâtiments notamment dans les provinces et communes d'al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Ouarzazate et Marrakech.

 

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Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) basé à Rabat a indiqué que le séisme était d'une magnitude de 7 degrés sur l'échelle de Richter et que son épicentre se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech.

D'après les médias marocains, il s'agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.

Le Premier ministre indien Narendra Modi, hôte du sommet du G20 réuni ce week-end à New Delhi, a adressé samedi ses condoléances aux proches des victimes du tremblement de terre. "Extrêmement peiné par les pertes de vies (humaines) à la suite du séisme au Maroc", a-t-il écrit sur X, ajoutant : "En cette heure tragique, mes pensées sont avec le peuple du Maroc. Condoléances à ceux qui ont perdu leurs proches."

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a lui aussi présenté ses condoléances au Maroc après le séisme qu'il a qualifié de "dévastateur". "Ce sont des nouvelles terribles en provenance du Maroc. En ces heures difficiles, nos pensées vont aux victimes de ce tremblement de terre dévastateur. Notre compassion va à toutes les personnes touchées par cette catastrophe naturelle", a-t-il écrit sur X.

Importants dégâts

Selon des images circulant sur les réseaux sociaux et des témoins, le séisme a provoqué d'importants dégâts dans plusieurs villes.

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Dans une localité de la province d'Al-Haouz, épicentre du séisme, une famille était bloquée dans les décombres après l'effondrement de sa maison, selon les médias.

Outre Marrakech, la secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l'effondrement de leurs habitations, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Sur des photos et vidéos publiées par des internautes, on peut voir d'importants débris d'habitations dans les ruelles de la médina de Marrakech. Mais aussi des voitures écrasées par des pierres.

"Une vraie catastrophe"

"J’étais dans mon lit quand tout s'est mis à trembler. J’ai cru que mon lit allait s'envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nu et je suis allé tout de suite voir mes riads. C’était le chaos total, une vraie catastrophe, la folie", raconte à l'AFP au téléphone le Français Michaël Bizet, 43 ans, propriétaire de trois maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech.

"Vers 23 h, on a senti une secousse très violente, j’ai réalisé que c'était un tremblement de terre. Je voyais des bâtiments qui bougeaient. Nous n'avons pas forcement les réflexes dans ce type de situation. Puis je suis sorti, il y avait beaucoup de monde dehors. Les gens étaient tous sous le choc et en panique. Les enfants pleuraient, les parents étaient désemparés", témoigne auprès de l'AFP un habitant de Marrakech, Abdelhak El Amrani, 33 ans, joint par téléphone.

Selon des images diffusées sur les réseaux, une partie d'un minaret s'est effondrée sur la célèbre place Jemaa el-Fna, cœur battant de Marrakech, faisant deux blessés.

Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a appelé les habitants à se rendre samedi dans ses locaux pour donner leur sang pour les blessés.

"J'étais en route vers chez moi au moment du tremblement de terre. Ma voiture a fait va-et-vient mais je n'imaginais pas une seule seconde qu'il s'agissait d'un tremblement de terre", affirme un autre habitant de la ville, Fayssal Badour, 58 ans. "Je me suis arrêté et j’ai réalisé la catastrophe. C'était très grave ce qui s'est passé, on avait l'impression que c'était une rivière qui débordait violemment. Les cris et les pleurs étaient insoutenables".

Le 24 février 2004, un séisme de 6,3 degrés sur l'échelle de Richter avait secoué la province d'Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d'importants dégâts matériels. Et le 29 février 1960, un tremblement de terre avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, et fait plus de 12 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

Avec AFP et Reuters

 

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