Accéder au contenu principal

Au Sénégal, l'opposant Ousmane Sonko écope de 6 mois de prison avec sursis en appel

L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été condamné, lundi, à 6 mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation menaçant son éligibilité à la présidentielle de 2024.

Des partisans de l'opposition manifestent avant une audience devant la justice d'Ousmane Sonko, à Dakar, le 14 mars 2023.
Des partisans de l'opposition manifestent avant une audience devant la justice d'Ousmane Sonko, à Dakar, le 14 mars 2023. © John Wessels, AFP
Publicité

Son éligibilité à la présidentielle de 2024 est-elle menacée ? Un tribunal sénégalais a condamné, lundi 8 mai, l'opposant Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis lors d'un procès en appel pour diffamation.

Il a également écopé d’une amande de 200 millions de francs CFA (300 000 euros) de dommages et intérêts au plaignant, le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. 

Me Baboucar Cissé, un avocat de ce dernier, a assuré devant des journalistes que cette peine rend Ousmane Sonko inéligible si elle est maintenue. "Il a six jours pour se pourvoir. La conséquence de cette décision, si elle est définitive, c'est de l'exclure" des élections, a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko était absent au procès devant la cour d'appel de Dakar.

L'enjeu du procès dépasse largement la réputation du ministre qui s'est estimé diffamé par l'opposant. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.

La condamnation d'Ousmane Sonko en première instance, en mars, à deux mois de prison avec sursis avait suscité la confusion initialement quant à ses conséquences sur son éligibilité.

L'Entretien
L'Entretien © France 24

Le pouvoir accusé d'instrumentaliser la justice

Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de février 2024, est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour "diffamation, injures et faux".

Ousmane Sonko et ses supporteurs accusent le pouvoir d'instrumentaliser la justice pour l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel accuse, de son côté, l’opposant de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.

En mars 2021, son interpellation, alors qu'il se rendait en cortège chez le juge dans une affaire de viols présumés, avait contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Ce procès est prévu le 16 mai.

Les rendez-vous d'Ousmane Sonko avec la justice sont communément sources de tensions et de quasi-paralysie de Dakar. Cependant, lundi, les autorités ont mis en place un dispositif allégé dans son quartier et en ville par rapport à l'habitude. Aucun trouble n'a été rapporté.

Ousmane Sonko a annoncé, dimanche, sur les réseaux sociaux, sa décision de "ne plus collaborer avec la justice" et dit qu'il ne répondrait plus aux convocations des juges sans garantie pour sa sécurité, invoquant les incidents auxquels ont donné lieu ses déplacements au tribunal.

 Le portrait d'Ousmane Sonko : l'opposant condamné à deux mois de prison avec sursis
Le portrait d'Ousmane Sonko : l'opposant condamné à deux mois de prison avec sursis © AFP

 

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.