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Faux "rassemblements" pro-russes en Europe : "Discréditer l'Ukraine, l'Otan et l'UE"

Dans la presse
Dans la presse © France 24

À la une de la presse, ce lundi 8 mai, une enquête sur de faux "rassemblements" pro-russes en Europe. Autre grosse actualité : la dernière ligne droite de la campagne pour la présidentielle en Turquie, dont le premier tour aura lieu dimanche prochain. Mais aussi l’annonce, dimanche, de la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe, après presque 12 ans de suspension et les (bruyantes) grenouilles de Colette.

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À la une de la presse, l’enquête du Monde, en partenariat avec plusieurs médias européens sur de prétendus rassemblements, en Europe, contre l’Ukraine ou l’OTAN. D’après cette investigation, il s’avère que ces "rassemblements" ont été manipulés par la Russie, à des fins de propagande, dans le but de "discréditer l’Ukraine", mais aussi l’Otan, l’Union européenne et la Turquie. Ces fausses "manifestations" pro-russes ont eu lieu tout au long de l’année dernière, dans plusieurs capitales européennes, Paris, Madrid, ou encore Bruxelles, où a eu lieu la dernière manifestation en date, il y a moins d’un mois.

S’agissant de la nature exacte de ces "rassemblements", Le Monde et ses partenaires ont obtenu et authentifié des documents rédigés par des membres des services de renseignement russes, comme un document titré "Projet anti-Erdogan", sur les relations entre la Turquie et l’Europe, déterminant le message à faire passer lors d’un rassemblement organisé le 5 mars dernier à Paris : "Montrer le caractère ingrat et provocateur de la réaction ukrainienne à la tragédie turque", c’est-à-dire au séisme de février dernier, ou encore "souligner la nature nazie autodestructrice des activistes ukrainiens et de la société ukrainienne sous Volodymyr Zelensky". Quant aux participants à ces rassemblements, qui se trouvent être à l’origine de la publication de plusieurs photos sur les réseaux sociaux, Le Monde a identifié cinq d’entre eux, ainsi que leurs liens avec la Russie – d’où ils pourraient avoir été recrutés par le biais de simples petites annonces.

Dans la presse, également, la dernière ligne droite de la campagne pour la présidentielle en Turquie, dont le premier tour aura lieu dimanche prochain.

Après avoir été contraint de lever le pied pour raisons de santé, Recep Tayyip Erdogan a tenu à marquer les esprits, avec un meeting géant, dimanche, dans l’ancien aéroport d’Istanbul – près de 2 millions de personnes d’après Türkiye, qui évoque un rassemblement "historique". Alors que les sondages prédisent la victoire de son rival, Kemal Kiliçdaroglu, Daily Sabah assure, de son côté, que "le monde entier sera témoin, dans une semaine, de la manière dont la Turquie a su garder la tête haute" – entendez : en élisant, une fois de plus, Recep Tayyip Erdogan, dont le quotidien turc anglophone vante, de toutes les façons possibles et imaginables, "l’attitude de démocrate".

La presse européenne, française notamment, est plus sceptique. Pour Le Parisien/Aujourd’hui en France, le président sortant "n’est plus inébranlable", "le reis vacille et l’incertitude d’un nouveau mandat se fait ressentir dans la campagne". Même son de cloche du côté du Figaro, qui annonce déjà "le crépuscule" du "sultan" Erdogan, qui "a profité du putsch avorté de 2016 pour laisser libre cours à sa dérive autoritaire", mais dont le tremblement de terre du 6 février a révélé "l’inefficacité du pouvoir", dans "un pays transformé en kleptocratie organisée". S’agissant des répercussions politiques du séisme, le quotidien espagnol El Pais est toutefois plus prudent, et fait état d’une possible bonne résistance de l’AKP, le parti présidentiel, y compris dans les provinces du sud les plus touchées par le séisme, lors des législatives, qui auront également lieu dimanche prochain. Le journal suisse Le Temps ne se risque pas aux pronostics, mais voit la Turquie "face à un scrutin crucial", dont le résultat, quel qu’il soit, laissera la Turquie face à un double héritage contradictoire: celui de la République (laïque) d’Atatürk, et celui de (l’islamo-conservateur) Erdogan" – un double héritage difficile à gérer pour ses éventuels successeurs.

Et pendant que Recep Tayyip Erdogan fait face à l’incertitude, le président syrien Bachar al-Assad fait son retour sur la scène internationale. L’annonce, dimanche, de la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe, après 12 ans de suspension fait la une du journal égyptien Daily News, qui précise que le texte voté à l'unanimité, au Caire, ouvre la voie à la participation de Bachar El-Assad au prochain sommet de l'organisation, prévu le 19 mai à Jeddah, en Arabie saoudite. Une annonce accueillie avec amertume par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui voit "un signal dangereux" dans cette "réhabilitation" d’un "meurtrier de masse et d’un criminel de guerre qui a utilisé des gaz toxiques contre des civils". Un "signal" envoyé à l'Occident, mis face  "aux conséquences de ses atermoiements et son inaction en Syrie mais aussi à sa perte d'influence" au Proche-Orient. Le journal saoudien Arab News évoque une "pilule incroyablement amère à avaler" pour des millions de Syriens et de nombreux dirigeants arabes, en assurant que "douze ans de carnage en Syrie ne peuvent être ni pardonnés ni oubliés". Mais le quotidien affirme que "toutes les voies ayant été épuisées, attendre encore 10 ou 20 ans pour franchir cette étape inévitable n’aurait fait que prolonger la souffrance" des Syriens.

On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique "beaucoup de bruit pour rien", toujours, Le Parisien/Aujourd’hui en France rapporte qu’une habitante de Frontenex, en Savoie, a reçu la visite des gendarmes pour un motif pas ordinaire : à cause d’une pétition de ses voisins lui demandant d’évacuer ses petites grenouilles, accusées d’être trop bruyantes. La mise en cause, Colette, 92 ans, essaie malgré tout de prendre les choses avec humour. "S’ils essaient de prendre les grenouilles, qu’ils s’amusent. Les grenouilles ça saute ! Et puis elles reviendraient de toute façon". En attendant, les bestioles continuent… de coasser.

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