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Intelligence artificielle : "Demain, tous sans boulot ?"

Dans la presse
Dans la presse © Capture France 24

À la une de la presse, ce mardi 25 avril, les réactions au lancement, hier, de l’opération Wuambushu à Mayotte, une intervention visant à expulser un grand nombre de sans-papiers comoriens du département français. Les débats, en Italie, entre la gauche et l’extrême droite au pouvoir autour du "jour de la libération du territoire italien". Et les nombreuses inquiétudes générées par le développement de l'intelligence artificielle, notamment dans les domaines de la défense et de l'emploi.

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À la une de la presse, les réactions au lancement, lundi 24 avril, de l'opération Wuambushu à Mayotte, une intervention visant à expulser un grand nombre de sans-papiers comoriens du département français.

Le déploiement de près de 2 000 policiers et gendarmes pour détruire des bidonvilles et déloger les sans-papiers, fait la une, ce matin, de La Croix. Le quotidien indique que l'opération Wuambushu (qui signifie "reprise" en Mahorais) "est très majoritairement soutenue par les élus locaux", qui font "le lien entre l’immigration clandestine et l’insécurité devenue endémique sur l’île", mais qu'elle "est loin de faire l’unanimité". Le journal fait état, notamment, des critiques du syndicat local de la magistrature, mettant en garde contre "une politique pénale du tout répressif et expéditive". La Croix relève, pour sa part, qu'il est "fort probable que les Comoriens expulsés seront vite de retour à Mayotte", en évoquant, aussi, la façon dont le gouvernement comorien tente de "tirer avantage de la situation pour faire pression sur la France". "Une manière de faire monter les enchères pour obtenir des aides supplémentaires, mais aussi de rappeler à la France qu'elle ne peut pas agir sans concertation avec ses voisins, aussi loin soient-ils de Paris", selon La Croix.

Sur place, la presse locale dénonce le traitement médiatique et les tentatives de récupération politiques de l’opération. Mayotte Première critique "la soudaine découverte de l’existence d’un 101ème département français" et le "florilège de clichés, d'approximations et d'inepties en tous genres", à laquelle elle donne lieu. Comme la sortie d’un député LR accusant les Comoriens clandestins de venir "toucher les allocations familiales", ignorant que ces allocations sont interdites aux sans-papiers. Comores Info, qui rappelle que les Comores occupent actuellement la présidence de l'Union africaine, se demande en quoi "cette présidence tant célébrée est utile" aux Comoriens, "humiliés et réduits à moins que rien sur leur propre territoire". Le site accuse le président comorien Azali Assoumani "d'attendre patiemment de jouer son rôle de laquais, d'être achetable et menaçable", au lieu de "porter la question de Mayotte à un niveau panafricain".

L'Italie fête aujourd’hui "la libération du territoire italien", celle du 25 avril 1945. Ces commémorations donnent lieu à de vifs débats entre la gauche et l’extrême-droite au pouvoir. Pour vous donner un aperçu de ce débat, je vous propose de commencer par La Repubblica. Le journal de centre-gauche célèbre, ce matin, "les résistants d'Italie" qui ont permis de libérer le pays du "nazi-fascisme".

Ces célébrations sont également à la une du journal communiste Il Manifesto, qui rappelle que cette date n’est pas célébrée par tous les Italiens. Pas célébrée, en tout cas jusqu'à aujourd’hui, par l’extrême droite qui ne voulait pas reconnaître cet anniversaire, à commencer par Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni. Pour la première fois cette année, une partie des Fratelli d’Italia et la cheffe du gouvernement, vont participer aux commémorations, mais Giorgia Meloni a tenu à marquer sa différence. Citée par La Repubblica, la présidente du Conseil a reconnu que "le 25 avril célèbre la libération du nazi-fascisme", tout en déclarant ne pas avoir donné de consignes aux membres de son parti et en exprimant son regret que cette date ait toujours été "utilisée", selon elle, "comme une fête discriminatoire", comme "la fête de quelques-uns" seulement.

Dans la presse, également, les inquiétudes grandissantes face aux "deepfakes", ces technologies qui permettent, notamment, de créer des images de synthèse, grâce à l'intelligence artificielle. Le Figaro s’est intéressé à la façon dont ces techniques sont utilisées dans le cadre de ce qu’on appelle la "guerre hybride", qui va nécessiter de nouveaux moyens de défense, de nouveaux outils pour parvenir à démêler le vrai du faux. D’après Le Figaro, dans ce domaine, la France est en retard. Mais le journal rapporte qu’une start-up française a réussi à développer des outils, qui intéressent désormais les milieux militaires. Ils permettent, notamment, "d'automatiser l’autopsie des images et des vidéos" en analysant leur composition et ce qu’on appelle leur "bruit", c’est-à-dire leurs caractéristiques, comme le grain ou le maillage des images. Des anomalies ou des défauts qui échappent encore, pour le moment, à l’intelligence artificielle. L’essor de cette technique informatique semble, en tout cas inéluctable, au grand regret de L'Humanité, qui se demande "À qui profite l'intelligence artificielle ?"

L'intelligence artificielle est déjà entrée dans le quotidien de nombreux de travailleurs, dont elle risque d’augmenter la précarité voire de détruire l’emploi. Finirons-nous tous au chômage, réduits à faire la manche ? C'est en tout cas ce que suggère le dessin du Brésilien de Tiago Lucas publié par le site Cartoon Movement.

On ne se quitte pas là-dessus. À propos d’intelligence artificielle, toujours, quoique dans un registre moins sombre, Vogue fait état de la première fashion week intégralement réalisée à l’aide de cette technique, la semaine dernière à New York. Le magazine américain présente notamment un modèle de la collection "Soft Apocalypse" ("L'apocalypse douce") de la styliste Rachel Koukal, l’une des 200 participants sélectionnés, dont trois verront une partie de leur collection imaginaire fabriquée et vendue.

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