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Joe Biden en Irlande du Nord pour les 25 ans de l'accord du Vendredi Saint

Le chef de la Maison Blanche est arrivé mardi soir à Belfast, un quart de siècle après la signature de l'accord du Vendredi Saint qui mis fin à trente ans de violences en Irlande du Nord. Il se rendra ensuite en République d'Irlande.

Une peinture murale du président américain Joe Biden orne le mur d'un magasin à Ballina, en Irlande, le 4 avril 2023.
Une peinture murale du président américain Joe Biden orne le mur d'un magasin à Ballina, en Irlande, le 4 avril 2023. © Peter Morrison, AP
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Une visite toute en symboles. Le président américain Joe Biden est arrivé dans la soirée du mardi 11 avril en Irlande du Nord à l'occasion du 25e anniversaire de l'accord de paix qui a mis fin à trois décennies de violences

Le président américain, qui a été accueilli à son arrivée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, ne passera que quelques heures dans la province britannique.

Fier de ses origines irlandaises, Joe Biden se rendra dans la semaine sur les terres de ses ancêtres en République d'Irlande. Mais il entame sa visite dans la province britannique au passé sanglant, signe de l'attention qu'il porte au processus de paix mais aussi plus récemment aux tensions politiques agitant l'Irlande du Nord.

Le 10 avril 1998, jour cette année-là du Vendredi Saint précédant Pâques, les républicains favorables à une réunification avec l'Irlande et les unionistes attachés au maintien au sein du Royaume-Uni décrochaient un accord de paix inespéré après d'intenses négociations impliquant Londres, Dublin et Washington.

L'accord a mis fin à trois décennies de violences qui ont fait 3 500 morts, entre unionistes, surtout protestants, et républicains en majorité catholiques, avec l'implication de l'armée britannique.

Un quart de siècle plus tard, l'anniversaire a été observé sans liesse particulière lundi et a même été marqué par des incidents visant la police alors que l'Irlande du Nord est en pleine crise politique, avec des institutions paralysées depuis plus d'un an.

>> À lire aussi : L’accord du Vendredi Saint dans les eaux troubles du Brexit

L'événement principal entourant les commémorations est de loin l'arrivée du président américain qui atterrit mardi soir à Belfast, la capitale de l'Irlande du Nord. Il sera directement accueilli sur le tarmac par le Premier ministre britannique Rishi Sunak.

Joe Biden est "très enthousiaste à l'idée de ce voyage, et ce depuis un certain temps déjà", a affirmé lundi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

"Célébrer ceux qui ont pris des décisions difficiles"  

Lundi, les préparatifs allaient déjà bon train à Belfast pour mettre en place le dispositif de sécurité toujours massif qui entoure les présidents américains en voyage à l'étranger. Les forces de l'ordre avaient commencé à fermer à la circulation plusieurs rues du centre-ville tandis que des policiers accompagnés de chiens patrouillaient à proximité du City Hall.

Joe Biden aura mercredi matin une réunion avec Rishi Sunak, a indiqué John Kirby, avant de participer à une conférence à la Ulster University de Belfast pour y souligner "les progrès formidables depuis la signature de l'accord".

Lundi, Rishi Sunak a souligné que l'anniversaire de l'accord était l'occasion de "célébrer ceux qui ont pris des décisions difficiles, accepté des compromis et fait preuve de leadership".

Un compromis qui semble 25 ans plus tard hors de portée dans la province, où les institutions – créées à la suite de l'accord et censées allier les communautés – sont paralysées depuis plus d'un an en raison de désaccords liés au Brexit. 

Paralysie post-Brexit

Le parti unioniste DUP (parti unioniste démocrate), viscéralement attaché à l'appartenance de la province au Royaume-Uni, refuse de participer au gouvernement tant que les dispositions post-Brexit visant à éviter le retour d'une frontière physique avec l'Irlande n'auront pas été abandonnées.

Dans ce contexte déjà difficile, l'Irlande du Nord a aussi relevé le niveau de menace terroriste après la tentative d'assassinat d'un policier en février revendiquée par des membres d'un groupe républicain dissident.

Lundi, des incidents ont éclaté dans la ville frontalière de Londonderry, où la police a été prise pour cible lors d'une parade non-déclarée organisée par un groupe républicain dissident. Aucun blessé n'a été rapporté.

Pour la visite de Joe Biden dans la province, plus de 300 agents venus du reste du Royaume-Uni devraient être mobilisés.

Visite à sa famille 

Une fois la partie nord-irlandaise de sa visite terminée, le président américain doit se rendre dès mercredi en République d'Irlande et effectuer un arrêt dans le comté de Louth (est) d'où est originaire une partie de sa famille, avant de rejoindre Dublin dans la soirée.

La famille de Joe Biden a émigré au milieu du XIXe siècle, fuyant comme tant d'autres une Irlande ravagée par la famine, pour finalement s'établir en Pennsylvanie.

Jeudi, le président américain doit rencontrer le Premier ministre irlandais Leo Varadkar et le président Michael D. Higgins. Il s'adressera aussi aux parlementaires irlandais.

Il terminera vendredi sa tournée dans le comté de Mayo (ouest), d'où viennent d'autres de ses ancêtres irlandais, en prononçant un discours devant la cathédrale de la petite ville de Ballina.

Sa tournée irlandaise a aussi des enjeux politiques sur la scène politique américaine. Avec en ligne de mire les élections de 2024, Joe Biden souhaite attirer des électeurs qui aspirent au rêve américain de la réussite des immigrés.

Avec AFP

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