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Reforme des retraites

Retraites, pénibilité, Borne, dialogue social... L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron

Lors de son interview mercredi sur France 2 et TF1, Emmanuel Macron a souhaité que la réforme des retraites entre en vigueur d'ici la fin de l'année. Le président a dit entendre la "colère légitime" des Français et souhaiter "l'apaisement". Voici les points essentiels abordés pendant ces 35 minutes. 

Le président français Emmanuel Macron répond aux questions des journalistes Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau sur la réforme des retraites, le 22 mars 2023 au palais de l'Elysée.
Le président français Emmanuel Macron répond aux questions des journalistes Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau sur la réforme des retraites, le 22 mars 2023 au palais de l'Elysée. © Ludovic Marin, AFP
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Emmanuel Macron persiste et signe. Lors de l'interview accordée à TF1 et France 2, mercredi 22 mars, le président a confirmé que la reforme des retraites irait jusqu'au bout du "processus démocratique".

  • La réforme des retraites doit entrer en vigueur d'ici la fin de l'année

Le chef de l'État a ainsi réassuré vouloir maintenir la réforme des retraites et souhaiter son entrée en vigueur "d'ici la fin de la d'année". 

"Cette réforme, elle est nécessaire ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire", a déclaré le chef de l'État. Selon lui, l'entrée en vigueur en fin d'année est nécessaire "pour que les choses rentrent en place", notamment que 1,8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne" et qu'"on commence à décaler l'âge légal de trois mois supplémentaires". 

Emmanuel Macron a cependant affirmé attendre la décision du Conseil constitutionnel pour promulguer la loi, conformément aux dispositions de la Constitution.

  • Prêt à endosser l'impopularité

"S'il faut endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai", a aussi assumé le chef de l'État. "Moi, je ne cherche pas être réélu (...), mais entre les sondages de court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays", a-t-il assuré, ajoutant que "s'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai".

"Jamais les smicards n’ont autant vu leur pouvoir d’achat augmenter ces dernières années", poursuit le chef de l'État. "Il y a des gens en colère mais il y a des choses qui marchent. On ne peut pas regarder que ce qui ne marche pas", a-t-il complété, dans un contexte de forte inflation et de baisse du chômage.

Emmanuel Macron s'est cependant dit prêt à rouvrir la question de la pénibilité. "62 ou 64 ans, ce n'est pas le sujet" face à un travail pénible, "c'est 55 ou 58 ans", a-t-il affirmé. "L'usure professionnelle, la reconversion de fin de carrière", il faut, estime le président, en reparler avec les organisations syndicales.

  • "Réengager" un dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail

Emmanuel Macron a dit entendre "le besoin de justice" exprimé dans les manifestations contre sa réforme des retraites. Il a cependant "regretté qu'aucune force syndicale n'ait proposé un compromis".

  • Confiant en la Première ministre Élisabeth Borne

Alors qu'Élisabeth Borne est sous le feu des critiques, Emmanuel Macron a assuré que la Première ministre avait toujours sa confiance "pour conduire cette équipe gouvernementale". Il l'a appelée à "bâtir un programme législatif, un programme de gouvernement (...) pour avoir à la fois moins de textes de loi, des textes plus courts, plus clairs, pour aussi changer les choses pour nos compatriotes de manière plus tangible".

  • Tolérance zéro pour la violence

Emmanuel Macron est aussi revenu sur ses déclarations de mardi, à l'Élysée, devant des parlementaires de sa majorité lorsqu'il a assuré que "la foule" n'a "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime, souverain, à travers ses élus" - une réaction aux nombreuses manifestations spontanées organisées dans le pays depuis le passage en force de la réforme des retraites, et souvent émaillées de violences.   

Des propos qui visaient les élus ciblés par les violences, a-t-il assuré mercredi, citant l'invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump et des lieux de pouvoirs à Brasilia par ceux de Jair Bolsonaro. "On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions", a-t-il martelé. "On ne tolèrera aucun débordement" face aux "groupes qui utilisent la violence".

Le chef de l'État a également dénoncé les "agressions inacceptables" subies par des élus, notamment des parlementaires, dénonçant chez des manifestants des "groupes qui utilisent la violence".

Une neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle est prévue jeudi à l'appel de l'intersyndicale.

Avec AFP et Reuters 

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