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Réforme des retraites : "Face au mécontentement, Emmanuel Macron reste inflexible"

Dans la presse
Dans la presse © Capture France 24

À la une de la presse, ce mercredi 22 mars, la détermination affichée par Emmanuel Macron face aux opposants à la réforme des retraites, toujours mobilisés pour le retrait du texte, malgré son adoption via le 49.3. Des opposants qui dénoncent l’attitude du président ainsi que celle des forces de l’ordre, accusées d’avoir opté pour une stratégie dure. Le témoignage du journaliste Olivier Dubois sur ses 711 jours de captivité au Sahel. Et la sexualité extrême et dangereuse des éléphants de mer.

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À la une de la presse, ce mercredi 22 mars, la détermination affichée par Emmanuel Macron face aux opposants à la réforme des retraites, toujours mobilisés pour le retrait du texte, malgré son adoption via le 49.3

Face au mécontentement, le président exclut le remaniement, la dissolution ou le retrait et promet que "les meutes – en deux mots - ne l'emport(eront) pas sur les représentants du peuple". Emmanuel Macron se montre toujours "inflexible", mais ça ne semble pas tout à fait déplaire au Parisien/Aujourd’hui en France, qui explique que le président "refuse d’agir sous pression", "par tempérament", et qu'aucune des "pistes évoquées pour sortir de l'ornière", dissolution remaniement ou référendum, "ne constitue une solution garantie". 

"Inflexible», mais pas muet, Emmanuel Macron va s’adresser aux Français aujourd'hui à 13 heures, en pleine journée - une heure jugée "un peu étrange", dans la mesure où les actifs sont au travail à ce moment-là. Un horaire justifié par l'Élysée, cité par le site de France Info, par la volonté d’Emmanuel Macron de "parler à la France des territoires, (et) de toucher un public large".

De son côté, l’opposition dénonce l’attitude du président, mais aussi des forces de l’ordre, accusées d’avoir opté pour une stratégie dure. Libération, qui fustige "l'hubris" - l’orgueil démesuré - d'Emmanuel Macron, critique notamment la multiplication des nasses autour des manifestants - une technique qui consiste à les encercler pour les empêcher de se déplacer et jugée "illégale" par le Conseil d'État en 2021.

Plusieurs voix s’élèvent, également, pour dénoncer le recours aux restrictions des libertés, lors d’interpellations puis de gardes à vue injustifiées, comme ces étudiants, touristes, ou photographe amateur, qui affirment dans Le Monde avoir été transférés de commissariat en commissariat et parfois même fouillés en sous-vêtements, sans que la moindre charge ne soit finalement retenue contre eux. Un membre d’un collectif d'avocats, qui assiste les manifestants depuis les heurts place de la Concorde, évoque carrément "une pêche au chalut". Selon cet avocat, il y aurait eu d’abord énormément de classements sans suite, mais les interpellés seraient désormais, "de plus en plus" présentés devant la justice, ce qu’il interprète comme "une véritable volonté de dissuader d’aller en manifestation".

La presse étrangère suit de très près ce qui se passe en France. Le site anglophone The Local croit savoir qu'Emmanuel Macron va faire preuve, tout à l'heure, de "pédagogie" - "ce que certains électeurs français désabusés qualifient de 'Macronsplaining'", l’équivalent politique du "mansplaining", les explications infantilisantes données aux femmes par certains hommes.

En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung associe l’attitude du président à celle d’un monarque, d'un "autocrate". "Au lieu de former une coalition forte du soutien des entreprises, des organisations patronales et du syndicat CFDT réformateur, Macron a avancé comme un dictateur", regrette le quotidien de Francfort, qui voit la France «se diriger vers des temps politiques troublés».

Dans ce contexte, le dîner prévu dans quelques jours entre Emmanuel Macron et le futur Charles III, à Versailles, la ville du Roi-Soleil, ne tombe pas au meilleur moment. The Telegraph s’inquiète de voir Sa Majesté accueillie par "les rats, les tas d’ordures et les voitures en feu". Charles III, que le Nouveau parti anticapitaliste a promis d’accueillir "avec une bonne vieille grève générale", à Bordeaux, dimanche. Selon une un représentant syndical, cité par le journal, "aucun conducteur de tramway ne (devrait) accepter de transporter le roi". Bel accueil en perspective.

Lui a été accueilli à bras ouvert, mardi 21 mars, en France : l’ex-otage et journaliste français Olivier Dubois témoigne dans Libération sur ses 711 jours de captivité au Sahel. Enfin de retour, Olivier Dubois raconte comment il est parvenu à traverser presque deux années de captivité, notamment en réussissant à convaincre ses ravisseurs de le laisser cuisiner, une activité "vraiment salutaire", selon lui. Interrogé sur la suite de sa carrière, le journaliste dit vouloir continuer à exercer sa profession. "J'aime ce métier, dit-il. C’est pour ça que je suis parti à Gao (où Olivier Dubois a été enlevé alors qu’il partait interviewer un chef jihadiste, en avril 2021). C’est totalement fou. Mais évidemment, si on fait quelque chose comme ça, c’est qu’on aime ce métier ou qu’on est taré. Je suis peut-être un peu des deux, mais j'aime ce métier". 

Aimer ce métier, envers et contre tout, c’est aussi le combat de Khaled Elbalshy, le rédacteur en chef du site égyptien Darb, un site censuré, comme de nombreux autres médias, par le régime d'Abdel Fattah al-Sissi. Ce journaliste a été nommé, la semaine dernière, à la tête du syndicat professionnel des journalistes égyptiens et cette désignation a été perçue comme "un tremblement de terre» par les médias locaux, cités par Courrier International, qui rapporte que la presse égyptienne voit là "un signe de l'échec du régime à vouloir imposer une 'tutelle absolue' sur la société civile".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous invite à jeter un cil au Guardian, qui fait état d’une étude très instructive sur la sexualité des éléphants de mer. Saviez-vous que la polygamie extrême pratiquée par ces bestioles, qui peuvent compter jusqu'à 100 femelles dans leur harem, les conduit souvent à une mort prématurée ? "Pourquoi ? Comment ?", me demanderez-vous. Parce que l’obligation d’honorer toutes ces femelles, de rester compétitif sur le marché, pousse les éléphants de mer à s'engraisser le plus rapidement possible - au besoin, en se nourrissant dans des zones remplies de prédateurs. Autrement dit, l’ambition de devenir le roi de la plage pousse l’éléphant de mer à prendre des risques inconsidérés. La vie de Don Juan, c’est compliqué.

 

 

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