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Sommet de Versailles : "La guerre en Ukraine, défi existentiel pour l'UE"

Sommet de Versailles: "La guerre en Ukraine, un défi existentiel pour l'Europe"
Sommet de Versailles: "La guerre en Ukraine, un défi existentiel pour l'Europe" © france24

À la une de la presse, ce jeudi 10 mars, le sommet réunissant les 27 dirigeants de l'UE aujourd’hui et demain à Versailles. Un sommet dominé par la guerre en Ukraine, où les troupes russes sont accusées de se livrer à de possibles "crimes de guerre", et d’utiliser des armes à sous-munition, pourtant interdites par des traités internationaux. Et l'élimination du PSG de la Ligue des champions après sa défaite en huitièmes de finale retour face au Real Madrid emmené par le "roi" Benzema.

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À la une de la presse, le sommet qui réunit, jeudi 10 et vendredi 11 mars, les 27 dirigeants de l’UE à Versailles. Un rendez-vous dominé par la guerre en Ukraine.

Le Soir évoque un sommet "existentiel" pour tenter d’"échapper à la paralysie et desserrer l’étau qui menace(rait) tout un destin civilisationnel". Une "réaction salutaire", selon le journal belge, qui regrette que la guerre apparaisse, encore une fois, comme "la seule à même d’imposer des changements fondamentaux". Une guerre que les Européens auraient peut-être pu éviter "s’ils avaient misé durant les deux dernières décennies sur la société civile russe plutôt que le gaz de Poutine". L’histoire ne se refaisant pas à l’envers, et maintenant que la guerre est là, "l'Europe cherche la riposte à Poutine". Le Figaro s’interroge : "En brandissant une menace existentielle, (le président russe) va-t-il faciliter l’adoption d’une 'boussole stratégique' commune aux Européens qui n’ont pas toujours vu le même péril à leur porte ?"

Si l’UE affiche, pour le moment, son unité face à l’invasion de l’Ukraine, les dossiers sur la table risquent de la mettre à l’épreuve. Le Parisien/Aujourd’hui en France cite, entre autres, la question de l’embargo sur les hydrocarbures russes, le sort à réserver au réfugiés ukrainiens ou encore les investissements nécessaires pour la transition énergétique, la souveraineté alimentaire et la défense. La capacité commune des Européens à se défendre sera au cœur de ce sommet. "Europe de la défense, année zéro" : La Croix rappelle que les 27 "promettent des moyens militaires hors du commun", depuis la guerre en Ukraine, avec l’Allemagne, notamment, qui dit vouloir consacrer plus de 2 % de son PIB aux dépenses militaires - autrement dit, une révolution. Pas de décision, en revanche, pour le moment, sur la répartition des rôles avec l’Otan, faute de consensus.

L'idée-même d’un renforcement des capacités militaires européennes fait toutefois grincer quelques dents. En France, L'Humanité juge "vertigineux" le "basculement" de l’UE vers l’armement. "Cette Europe de la défense promue précipitamment ne sera pas l’outil de souveraineté politique rêvé par certains ni une garantie de paix", prévient le journal, qui assure que cette défense commune "va se construire sous la tutelle de l’Otan", et "renforcer la logique de blocs et de riposte". Une politique du bras de fer militaire qui fera "le jeu de Vladimir Poutine", selon L’Huma.

La Russie de Vladimir Poutine, que l’Ukraine accuse d’avoir bombardé, hier, un hôpital pour enfants de Marioupol. Ces images font la une de nombreux quotidien européens, en particulier britanniques, qui expriment une émotion intense. "Barbare", "Dépravation", "Le mal ajouté au mal", titrent les journaux outre-Manche. Dans le dessin de Steve Camley, trouvé sur Twitter, les images de cet hôpital bombardé sont diffusées par Russia Today, accusée de propagande, et désormais interdite de diffusion en Europe. La chaîne russe livre SA version de l’histoire : "Les courageux soldats russes ont ciblé la prochaine génération de néo-nazis", en référence à la déclaration de Vladimir Poutine, sur la "dénazification" l’Ukraine.

Dans un rapport mis en ligne hier, Amnesty International a documenté un autre bombardement russe en Ukraine, le 3 mars dernier, à Tchernihiv, au nord de Kiev. Lors de ce bombardement qui figure parmi les plus meurtriers depuis le début de l’invasion - 47 morts, d’après les autorités ukrainiennes - huit bombes non guidées sont tombées sur une petite place de la ville. La majorité des victimes "faisaient la queue pour acheter de la nourriture", selon l’ONG, qui dit ne pas avoir "identifié d’objectif militaire légitime à l’endroit de cette frappe ou à proximité". Un possible "crime de guerre", selon Amnesty, qui demande une enquête de la Cour pénale internationale. Lu dans Le Monde.

Une autre enquête, réalisée cette fois par Le Monde, affirme que des armes à sous-munitions, interdites par des traités internationaux, sont utilisées dans le conflit. "Si l’origine de ces tirs est parfois difficile à prouver", certaines images montreraient, là encore, "une probable responsabilité de l’armée russe", d’après le journal, qui a, justement, cherché à reconstituer la zone de tirs à partir de laquelle sept sections de missiles, transportant des charges explosives et retrouvées à Kharkiv, ont pu être lancées. Selon le journal, cette zone de tir aurait été située "vers la Russie et des zones occupées par son armée au moment des attaques", le 27 février dernier.

L’armée russe continue de progresser malgré des failles dans son offensive. Erreurs stratégiques, problèmes logistiques, lacunes dans le renseignement. D’après Libération, "Poutine patine" en Ukraine. Le journal fait état de "l'incrédulité" des adversaires de la Russie face aux images de tanks embourbés, de convois enlisés, et de soldats hagards, face à une guerre "supposée éclair et en passe de devenir un cauchemar de dissuasion évanouie".

Libé, qui rappelle, néanmoins, que "la force de destruction (de Vladimir Poutine) reste redoutable". Le président russe, qu'on voit dans un très beau dessin de Ben Jennings tout au bout d’une table interminable, si loin de ses frères humains, à mille lieues de la Terre - cette fameuse table à laquelle il a reçu, entre autres, Emmanuel Macron au Kremlin.

On ne se quitte pas là-dessus, mais hélas pour les fans du PSG, on ne se quitte pas non plus sur une victoire des Parisiens, défaits hier par le Real Madrid en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, 3 à 1. "Le cauchemar de Paris", pleure Le Parisien/Aujourd’hui en France. "Punis par le roi": L'Équipe parle bien sûr de l’attaquant du Real Karim Benzema, auteur d'un triplé, et commence à penser que décidément Kylian Mbappé est "trop fort" pour le PSG. Ira-t-il rejoindre finalement son coéquipier de l’équipe de France au Real ? Telle est la question. Pour le moment, Marca savoure pleinement son plaisir. "Esto es el Madrid !" ("Ça, c’est Madrid !"), jubile le quotidien sportif.

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