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Assassinat de Khashoggi : le Saoudien arrêté en France n'est pas le suspect recherché

Le procureur général de Paris a annoncé, mercredi, une erreur d'identification sur le ressortissant saoudien arrêté la veille à l'aéroport de Roissy pour des soupçons d'implication dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018, à Istanbul. Le gouvernement français a demandé des clarifications.

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi lors d'une conférence de presse au Bahreïn, en 2014.
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi lors d'une conférence de presse au Bahreïn, en 2014. © AP (Archive)
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Fausse piste. Le Saoudien arrêté en France, qui était soupçonné d'être un membre du commando impliqué dans l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018, n'est pas le suspect recherché par la Turquie et a été remis en liberté, a annoncé, mercredi 8 décembre, le procureur général de Paris.  

L'homme avait été interpellé, mardi, "sur le fondement d'un mandat d'arrêt international émis par les autorités judiciaires turques le 5 novembre 2018 dans le cadre de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi", a précisé Rémy Heitz dans un communiqué. "Les vérifications approfondies relatives à l'identité de cette personne ont permis d'établir que le mandat ne s'appliquait pas à elle" et "il a été remis en liberté", a-t-il ajouté. 

Lors du compte-rendu du conseil des ministres, Gabriel Attal a dit, pour sa part, que le gouvernement souhaitait une clarification le plus rapidement possible. "Il y a une procédure judiciaire et des vérifications qui sont en cours. Nous souhaitons qu'une clarification soit apportée le plus rapidement possible sur ce sujet", a-t-il déclaré à la presse.

 "Il y a des centaines de Saoudiens qui portent ce même nom"

Le problème d'identification est lié à "une homonymie quasiment parfaite", a expliqué à l'AFP une proche du dossier. Au moment de son passage au contrôle, mardi matin, à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, alors qu'il s'apprêtait à prendre un vol pour Riyad, l'homme arrêté avait présenté un passeport au nom de Khaled al-Otaibi et la notice rouge d'Interpol s'était activée, avait expliqué une source proche du dossier. 

Il avait été interpellé par la police aux frontières et placé en rétention judiciaire. Des vérifications sur son identité ont été diligentées par les autorités françaises, mais l'ambassade d'Arabie saoudite à Paris a assuré, mardi soir, que "le citoyen en question n'a aucun lien" avec l'assassinat de Jamal Khashoggi et exigé sa "libération immédiate". 

Une source appartenant aux services de sécurité saoudiens avait affirmé que "le véritable Khaled al-Otaibi et tous les accusés dans cette affaire sont emprisonnés au sein du royaume" saoudien. "Il y a des centaines de Saoudiens qui portent ce même nom", avait-elle souligné. 

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul par une équipe d'agents venus du royaume. Son corps, démembré, n'a jamais été retrouvé. 

Avec AFP et Reuters

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