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Au Sahel, la "grande muraille verte" peine à sortir de terre

Initiée il y a une quinzaine d'années pour lutter contre la désertification dans le Sahel, "la grande muraille verte", végétation de 8 000 km s’étendant du Sénégal à l’Éthiopie, reste encore embryonnaire. Lundi, le président français Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe de plus de 14 milliards de dollars pour donner un coup d'accélérateur à ce grand projet panafricain. 

Une illustration de l'avancée du désert au Soudan, le 1er août 2013.
Une illustration de l'avancée du désert au Soudan, le 1er août 2013. © Mohamed Nureldin Abdallah, Reuters
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L'idée a été lancée en 2007 par une poignée d'État africains : bâtir une "grande muraille verte" de 8 000 km allant de Dakar à Djibouti et contribuer ainsi à la transformation économique et écologique de l'une des régions les plus pauvres du monde.

Mais le rapport d'étape, présenté en septembre 2020 par les Nations unies, n'est guère encourageant. Aujourd'hui, on estime qu'à peine 4 % de l'objectif prévu pour 2030 a été atteint, soit 4 millions d'hectares de terre aménagés sur les 100 millions du programme, dont la moitié réalisée par l'Éthiopie et son ambitieux programme de reboisement.

Manque de leadership, sous investissement, difficultés techniques, insécurité dans le Sahel... les raisons de ce constat d'échec sont multiples. Pourtant, selon ses partisans, la "grande muraille verte" pourrait permettre non seulement de lutter contre la désertification mais aussi de créer de l'emploi grâce à une mosaïque de projets agricoles respectueux de l'environnement et de la biodiversité.

Plus de 14 milliards de dollars de promesse de dons

Pour soutenir le projet, Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'une enveloppe de 14,3 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros) sur cinq ans (2021-2025) avait été constituée.

"On prépare véritablement l'Afrique de 2030", a dit le président français à l'Élysée, où se tient la quatrième édition du "One Planet Summit" consacrée à la biodiversité, avec la participation d'une trentaine de personnalités, la plupart en visioconférence.

"C'est 100 millions d'hectares restaurés, 10 millions d'emplois créés, 250 millions de tonnes de carbone séquestrées. C'est aussi, par cette initiative, la capacité pour l'Afrique à montrer qu'elle est un acteur de la lutte contre le réchauffement climatique", a-t-il ajouté.

Parmi les donateurs figurent la Banque mondiale et la Commission européenne. Un secrétariat a été mis en place pour veiller à ce que les engagements soient respectés.

Avec Reuters

 

 

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