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LÉGISLATIVES FRANÇAISES

Le Parti pirate français mise sur les législatives pour se faire entendre

Pour la première fois, le Parti pirate présente des candidats aux législatives françaises. Si ces derniers regardent avec gourmandise les succès électoraux de leurs homologues allemands, ils espèrent surtout se faire entendre lors de ce scrutin.

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En Allemagne, ils sont considérés comme le nouveau poil à gratter du paysage politique. En France, on en est loin. Né en 2009, le Parti pirate (PP) français présente pour la première fois des candidats aux élections législatives des 10 et 17 juin prochains. Ils sont 101 candidats (pour 500 adhérents) en tout à porter haut le drapeau des idées “pirates”, telles que l’instauration d’une démocratie directe, la lutte contre toutes les formes de censure numérique et la défense de la transparence du débat politique.

Se revendiquant “ni de droite, ni de gauche, mais devant”, selon l'un de leurs slogans, les pirates français ne se font pas d’illusions. Ils n’ont pas l’assise historique de leurs collègues suédois, qui ont fondé ce mouvement en 2006, et sont encore loin de bénéficier de la popularité des “Piraten” à la sauce allemande. Ces derniers ont fait irruption sur la scène politique en septembre dernier en entrant, à la surprise générale, au Parlement du Land (région administrative allemande) de Berlin. Depuis, les cousins germains ont dépassé les Verts dans les intentions de vote au niveau fédéral pour devenir la troisième force politique du pays.

Un destin dont Maxime Rouquet, co-président du PP français et candidat dans la 10e circonscription des Yvelines, ne peut que rêver. Il explique à FRANCE 24 quelles sont les ambitions de cette jeune formation.

“Plus qu’un parti contestataire en France”
Hadopi, Loppsi 2 (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, qui comporte un volet conséquent consacré à l’Internet) : le quinquennat de Nicolas Sarkozy a offert au PP des sujets de contestation en pagaille. “Mais il ne faut pas s’arrêter à la dénonciation. Nous voulons aussi proposer des solutions équilibrées sur des thèmes tels que le respect du droit d’auteur et de la vie privée sur Internet que les formations politiques en place ne savent pas appréhender”, souligne Maxime Rouquet.

Reste que la plateforme du Parti pirate tourne quasi-exlusivement autour de thématiques liées aux nouvelles technologies alors qu’en Allemagne, le mouvement avance des propositions sur l’ensemble des questions de société.

“Un programme européen commun”
“On a un budget très modeste et notre résultat lors des élections législatives risque d’être surtout symbolique", prévient Maxime Rouquet. Conséquence : un destin à l’allemande attendra. Pour l’heure, il s’agit donc surtout, pour lui, de se faire entendre. Et si les succès électoraux en Allemagne le font rêver, Maxime Rouquet juge que l’essor de son mouvement passe avant tout par l’élaboration d’un “programme européen commun”.


“La démocratie liquide”

C’est l’une des idées fortes défendues par le Parti pirate. Directement importé d’Allemagne, ce concept est censé refléter la conception de la démocratie directe mise en avant par ce mouvement. Il s’agit d’une plateforme en ligne qui permet à tous ceux qui participent directement à l’aventure pirate de faire évoluer le programme du mouvement. “C’est un manière de s’assurer que les gens ne votent pas pour une plateforme figée et qu’ils peuvent influer sur la politique qu’on met en place, même après le vote”, explique à FRANCE 24 Ben de Biel, l’un des responsables de la section berlinoise du Parti pirate allemand.

Les autres candidats dans la 10e circonscription des Yvelines :

Anny Poursinoff, EELV-PS (députée sortante)

Claire Vignaud, Front de gauche

Michel Gobillon, Alliance écologiste indépendante (AEI)

Philippe Chevrier, Front national

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