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INTERNET

Scandale Cambridge Analytica : Facebook finit par reconnaître des erreurs

Dans la tourmente depuis quelques jours suite aux révélations sur la société Cambridge Analytica, le patron de Facebook a reconnu, mercredi, que le réseau social avait fait des erreurs dans la protection des données de ses utilisateurs.

Mark Zuckerberg le 18 septembre 2013 à Washington.
Mark Zuckerberg le 18 septembre 2013 à Washington. Jim Watson, AFP
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Sa prise de parole était attendue depuis plusieurs jours. Le patron de Facebook Mark Zuckerberg a reconnu, mercredi 21 mars, des "erreurs" et promis de faire mieux après la révélation de l'utilisation indue de données personnelles de millions d'utilisateurs par la firme britannique Cambridge Analytica.

Facebook "fait des erreurs" et "il y a encore à faire" pour améliorer son service, a-t-il indiqué, se disant "responsable de ce qui se passe" sur Facebook et promettant de permettre aux usagers de mieux contrôler l'usage de leurs données personnelles.

Un peu plus tard, sa numéro deux, Sheryl Sandberg, a exprimé des regrets : "Nous savons que cela a constitué une violation très importante de la confiance des gens et je regrette profondément que nous n'ayons pas fait assez pour nous occuper de cela."

>> À lire : Cambridge Analytica, le scandale qui fait trembler l'empire Facebook

Selon Max Schrems, un militant autrichien luttant pour la protection des données des utilisateurs, Facebook avait été averti dès 2011 des failles exploitées par Cambridge Analytica, mais avait affirmé n'avoir aucune raison de changer de méthode. Max Schrems a en effet déclaré à l'AFP que les méthodes d'exploitation des données au centre du scandale étaient exactement les mêmes que celles qu'il avait dénoncées dans une plainte déposée en 2011 auprès de l'Autorité irlandaise de protection des données.

Une affaire qui pourrait coûter cher

Il a déclaré que comme en 2011, il avait eu en 2012 une réunion de sept heures avec des représentants de Facebook pour une discussion portant sur les inquiétudes suscitées par l'utilisation de telles applications, mais que ces derniers avaient assuré n'y voir aucun problème. "Ils ont explicitement dit que de leur point de vue, en utilisant le réseau vous consentez à une situation où d'autres personnes peuvent installer une application et rassembler vos données", a-t-il ajouté.

Facebook n'avait aucun moyen de savoir si les firmes qui recevaient les informations adhéraient aux règles de protection des données personnelles, a-t-il relevé. "Il y a des milliers d'autres applications qui ont fait probablement exactement la même chose, la seule raison pour laquelle nous en parlons est qu'elle est liée à Trump. Mais ce n'est peut-être pas la plus grosse affaire", selon lui.

L'affaire pourrait coûter gros au roi des réseaux sociaux : des cabinets d'avocats américains ont annoncé mercredi avoir déposé des plaintes et recours en nom collectif au nom de citoyens et d'actionnaires, et Facebook affrontait une campagne d'appels à se désabonner (#deletefacebook). Brian Acton, cofondateur de l'application de messagerie WhatsApp rachetée à prix d'or en 2014 par Facebook, a joint sa voix à celle de nombreux internautes et appelé à quitter le réseau social.

L'action du géant américain parvenait toutefois à reprendre quelques couleurs mercredi après avoir fortement chuté lundi et mardi à la Bourse de New York.

Avec AFP

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