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ISRAËL

Israël décide de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie

Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche l'appropriation par Israël de 400 hectares de terres en Cisjordanie, à Gush Etzion, près de Bethléem. Une décision qui risque de réveiller les tensions après le conflit dans la bande de Gaza.

Archives : colonie israélienne à Bethléem.
Archives : colonie israélienne à Bethléem. Thomas Coex, AFP
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Moins d'une semaine après avoir accepté un cessez-le-feu à Gaza, Israël a annoncé, dimanche 31 août, sa décision de s'approprier 400 hectares de terres en Cisjordanie, en représailles au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin, l'un des évènements déclencheurs de la guerre.

Quatre cents hectares du bloc de colonies de peuplement de Gush Etzion, proche de Gva’ot, près de Bethléem, ont ainsi été déclarés "terres de l'État, sur les instructions de la hiérarchie politique" par l'administration civile. Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel, a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

Selon Radio-Israël, la décision a été prise en riposte à l'enlèvement et à l'assassinat de trois adolescents juifs par des militants du Hamas en juin dans le secteur. Le communiqué publié par l'armée ne mentionne cependant aucune raison à la décision.

Israël a attribué le meurtre des trois jeunes israéliens au Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Le Hamas nie toujours et affirme que, si ses membres sont impliqués, lui-même n'a jamais été informé de leur projet.

Une décision "sans précédent"

L’appropriation des 400 hectares de terres de Gush Etzion par Israël est une décision "sans précédent" par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation "La Paix maintenant", une association israélienne qui milite pour la fin du conflit israélo-palestinien.

Gush Etzion est un bloc de colonies situé en zone entièrement sous contrôle israélien à une dizaine de kilomètres au sud de Bethléem. Gva'ot fait partie de Gush Etzion. Environ 60 000 personnes y vivent, selon "la Paix maintenant", mais seulement 10 à 15 familles habiteraient à Gva'ot.

La décision d'accaparer ces 400 hectares est une "punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux États (israélien et palestinien) pour deux peuples", a dénoncé Hagit Ofran, une responsable de "La Paix maintenant". Selon elle, l'appropriation est fondée sur une loi ottomane de 1858 en vertu de laquelle l'État peut récupérer des terres non occupées et non cultivées.

Depuis la prise de mandat du Premier ministre Benjamin Netanyahou en 2009, le nombre d'unités (logements ou maisons) construites est passé de 1 500 ou 1 800 les années précédentes, à 2 000 ou 2 500, précise l’organisation israélienne "la Paix maintenant". Le mouvement s'est par ailleurs étendu vers l'est et l'intérieur de la Cisjordanie, selon Hagit Ofran.

La naissance d'une "nouvelle ville" saluée par le conseil des colonies

De leurs côtés, des responsables palestiniens ont décrié cette décision. Ainsi, Nabil Abou Rdainah, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, a demandé à Israël de revenir sur cette appropriation qu'il a jugée comme étant "un facteur d'instabilité. "Cela ne fera que jeter de l'huile sur le feu, après la guerre à Gaza", a-t-il déclaré.

Le conseil des colonies de Gush Etzion a, lui, salué dans un communiqué l'annonce de l’armée israélienne faite dimanche comme le prélude à l'expansion de Gva'ot et à la naissance d'une "nouvelle ville".

Avec Reuters et AFP

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