Accéder au contenu principal
ALLEMAGNE

Un célèbre journaliste d'Al-Jazira arrêté en Allemagne à la demande de l'Égypte

La justice allemande doit décider, lundi, du sort d'Ahmed Mansour, un célèbre journaliste égyptien de la chaîne qatarie Al-Jazira, arrêté samedi à la demande des autorités égyptienne.

Le célèbre journaliste de la chaîne qatarie, Ahmed Mansour.
Le célèbre journaliste de la chaîne qatarie, Ahmed Mansour. Al-Jazira, AFP
Publicité

Le sort du célèbre journaliste de la chaîne Al-Jazira, Ahmed Mansour, est entre les mains de la justice allemande, qui doit se prononcer, lundi 22 juin, sur son sort. L’homme, qui a été arrêté samedi à l'aéroport de Berlin sur la base d'un mandat d'arrêt international pour "de viol, d'enlèvement et de vol" émis par l'Égypte, pourrait être extradé.

Cette arrestation questionne les liens de l'Allemagne avec le régime égyptien du président Abdel Fattah al-Sissi et contrarie le léger dégel des relations entre le Qatar et l'Égypte.

"Je suis encore en état d'arrestation à l'aéroport de Berlin, en attendant d'être transféré à un juge d'instruction", a indiqué le journaliste, qui dispose des nationalités égyptiennes et britanniques, sur son compte Twitter.

Des accusations "absurdes"

Le journaliste a pressé Berlin de ne pas coopérer avec le "régime issu du coup d'État en Égypte". Selon lui, la police lui a expliqué que son arrestation était "due à un ordre allemand, pas à un ordre d'Interpol".

Interpol a confirmé à l'AFP que Ahmed Mansour ne faisait pas l'objet d'une "notice rouge" - alerte signalant aux pays membres de l'organisation qu'un individu est recherché.

Al-Jazira a demandé samedi soir sa libération immédiate. "Ahmed Mansour est un des journalistes les plus respectés du monde arabe et doit être libéré immédiatement", a déclaré le directeur général du média, Mostefa Souag, dans un communiqué. Elle rappelle que son employé a été condamné en 2014 "à quinze ans de prison" pour avoir "torturé un avocat en 2011 sur la place Tahrir", épicentre de la révolution qui secouait alors l'Égypte. Ahmed Mansour "a rejeté ces accusations absurdes", a précisé Al-Jazira dans un article publié sur son site Internet.

Mandat d'arrêt international émis par l'Égypte

L'affaire intervient alors que les relations entre la chaîne qatarie et Le Caire sont déjà très mauvaises. Trois journalistes d’Al-Jazira avait déjà été arrêtés en 2013, puis jugés. Le pouvoir égyptien reprochait alors à la chaîne d'information - et au Qatar - de soutenir la confrérie islamiste des Frères musulmans de Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Égypte, mais renversé et arrêté par l'armée le 3 juillet 2013.

"La répression des journalistes par les autorités égyptiennes est bien connue. Notre réseau, l'un des plus regardés du monde arabe, en a fait les frais", a rappelé le directeur de la chaîne.

"L'audience peut être levée immédiatement selon mes avocats si le juge est convaincu que toutes les charges sont fausses", a précisé Ahmed Mansour, en expliquant être accusé "de viol, d'enlèvement et de vol", lors d'un appel téléphonique en arabe diffusé par Al-Jazira.

"La question reste maintenant de savoir comment le gouvernement allemand et Interpol sont devenus des outils dans la main du régime sanglant issu du coup d'État en Égypte mené par le terroriste Abdel Fattah al-Sissi", le général à la tête du gouvernement égyptien à l'heure actuelle, s'est indigné Ahmed Mansour sur Twitter.

Avec AFP

 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.