Accéder au contenu principal
ÉTATS-UNIS

Pour l'ex-directeur de la CIA, il y a bien eu des "contacts" entre Russes et proches de Trump

L'ex-chef de la CIA John Brennan a mentionné mardi, devant une commission de la Chambre des représentants, l'existence de "contacts" et "interactions" entre des responsables russes et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump.

L'ex-chef de la CIA John Brennan a été interrogé par la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, mardi 23 mai 2017.
L'ex-chef de la CIA John Brennan a été interrogé par la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, mardi 23 mai 2017. Alex Wong, Getty Images North America; AFP
Publicité

L’étau se resserre autour du président américain. Auditionné par la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, l’ex-directeur de la CIA a affirmé mardi 23 mai s'être inquiété de l'existence de "contacts" en 2016 entre des responsables russes et l'équipe de campagne de Donald Trump. Selon John Brennan, Moscou s'est rendu coupable d'une "virulente ingérence" dans la présidentielle.

>> À lire également : "Liens avec la Russie : l'ex-conseiller de Trump refuse d'être entendu au Sénat"

"On m'a présenté des informations et des renseignements qui révélaient des contacts et des interactions entre des responsables russes et des personnes américaines impliquées dans l'équipe de campagne de Trump", a déclaré John Brennan. "Cela m'a préoccupé car on connaît les tentatives russes pour s'acheter de tels individus", a-t-il poursuivi. "Tout le monde doit être bien conscient que la Russie a interféré effrontément dans notre processus électoral de la présidentielle 2016, et qu'elle l'a fait en dépit de nos fermes protestations et avertissements clairs de ne pas agir ainsi", a insisté John Brennan.

L'ex-patron de la CIA de 2013 à janvier 2017 a ajouté qu'il avait clairement mis en garde Moscou contre toute interférence dans l'élection présidentielle américaine, mais que la Russie avait choisi d'ignorer cet avertissement exprimé l'été dernier. Concrètement, John Brennan a expliqué avoir téléphoné le 4 août 2016 au chef du FSB, les services secrets russes : "Je lui ai dit que tous les Américains, quelles que fussent leur étiquette politique ou leur préférence pour l'élection, étaient attachés à leur faculté de choisir leurs dirigeants sans interférence. J'ai dit que les électeurs américains seraient outrés par toute ingérence dans l’élection". Selon lui, son interlocuteur a, sans surprise, nié toute implication russe, en indiquant toutefois qu'il allait faire part au président Vladimir Poutine de l'avertissement américain.

La Maison Blanche "confortée"

Concernant les récents reproches faits au président américain d'avoir révélé à l'ambassadeur de Russie et au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, des données confidentielles livrées par un pays allié, John Brennan a estimé que, si ces affirmations publiées par la presse étaient avérées, alors Donald Trump "aurait violé deux règles". "La première, c'est que de telles informations classées secret défense ne doivent pas être partagées avec des ambassadeurs (...), la seconde est qu'avant de les partager avec des partenaires étrangers, il faut s'assurer qu'on ne va pas en dévoiler la source et la méthode d'obtention", a-t-il souligné.

Dans un communiqué mardi, la Maison Blanche s'est dite confortée par les déclarations de John Brennan : "L'audition de ce matin conforte ce que nous cessons d’affirmer : malgré un an d'enquête, il n'y a toujours aucune preuve d'une collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Trump, il n'y a toujours aucune preuve que le président ait compromis une source ou un partage de renseignement".

De son côté, le coordonnateur du renseignement américain Dan Coats a refusé de dire mardi si Donald Trump lui avait demandé de l'aider à contrer l'enquête du FBI sur les liens de son équipe de campagne avec la Russie, comme l’avait affirmé le Washington Post lundi.

>> À lire aussi : Trump aurait demandé à des responsables du renseignement de nier tout lien avec la Russie

"J'ai besoin de passer beaucoup de temps avec le président pour discuter de questions de sécurité nationale et de renseignement. (...) Nous avons discuté d'un grand nombre de sujets très régulièrement", a déclaré Dan Coats. Mais "j'ai toujours pensé (...) qu'il n'était pas approprié pour moi de commenter publiquement" ces discussions, a-t-il dit à une autre commission parlementaire, celle-là du Sénat.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.